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J'ai appris un nouveau mot !.... "catharsis"..... on dit aussi "abréaction".

En fait, il faut que je vous explique un truc.

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 Ce matin, attention. Le sujet est grave.

  Il se trouve qu'en temps qu'ancienne traumatisée, il m'arrive, comme tout à chacun, de me pencher sur mon passé, notamment, le plus proche, à savoir, ces neuf dernières années, celles où j'ai dû me coltiner ma depression.
  Je ne vais pas  revenir sur le sujet dans les détails, simplement, il m'est apparu que certaines reflexions, à ce sujet, à mes yeux, étaient fort utiles à être mises en avant. Non pas pour moi... Puisque moi, j'en suis sortie, de cette souffrance. Et je me délecte, chaque matin, du bonheur de voir le jour se lever, et de prendre la journée qui s'annonce à bras le corp...
  Mais ce sont aux autres ! que je pense...  A ceux qui sont encore englués dans la souffrance, dire "les deux pieds dans la merde"... non ! L'image n'est pas assez forte. Je dirai plutôt, pour y être passée, le corps complètement immergé sous les immondices de la souffrances, avec le sentiment, à certains moments, de risquer de s'y noyer.....
 Et ces gens là, c'est plus fort que moi, j'y pense à chaque instant de ma vie.... à présent.

  Car quand vous avez connu l'enfer, au fin fond du précipice, et que vous avez refait surface, à la face du soleil, n'est ce pas logique de regarder derrière soi, pour aider ceux qui y sont restés...  ?

    Vous savez, moi, vers qui  je regardais, quand j'étais au fond du trou  ? (entre autre), je regardais, et surtout, pensais très fort, à Juliette Greco.... (violée par une religieuse, quand elle était enfant),  à Barbara (violée par son père), et à Dee Bridge Water(violée également)..... Et alors que ma souffrance était à son appogée, je me disais:

"Mais ces femmes là.... quand elles chantent, rien  ne transparait. Elles semblent être heureuses....Comment ont elles réussi à s'en sortir , quel a été leur cheminement ?.... Puis je terminais en me disant:
"si elles y sont arrivées, pourquoi pas moi ?"

  Et voilà. Voilà comment, en pensant à ces femmes là, j'ai réussi à  inventer mon chemin vers ma guerison.

  Je ne vais pas refaire ici une synthèse de mon chemin, pour ceux que ça intéressent vous cliquez dans le nuage de mots, sur "", ou vous tapez le mot dans le moteur de recherche.

  Mais ce qui importe, à mes yeux, c'est d'être en quelque sorte, une passeuse, à defaut d'être "un tuteur" de resilience.... Certains (un en particulier), l'a été, et l'est toujours d'ailleurs.... Mais les autres....

  Alors, pour donner corps à ce que je pensais, j'avais l'intention de créer un site internet,  qui aurait été un lieu où l'on pourrait (donc, les traumatisés surtout),  regrouper des oeuvres d'Art, qui aideraient les gens à se soigner par l'Art. Je voulais appeler ça "Arthérapie"... Alors, j'ai rédigé, une sorte de synthèse de mon histoire, destinée plus spécialement aux psys, et medecins.... Puis une fois fouillé sur le net, avec le mot "arthérapie", il est apparu que ça n'était pas logique d'utiliser ce mot... Enfin, plutôt, qu'il y avait une sorte de dyscordance, entre le mot, et  ce que je voulais faire.

  Pour en avoir discuté avec ma psy, la semaine dernière, il est donc apparu que les mots "catharsis", et "abréation" étaient mieux adaptés.....
  Je vous pose, ici, juste quelques bribes de ce  courrier....:


 En fait, ce qui importe, c’est-ce en quoi mon expérience peut être, ou ne pas être, utile à d’autres personnes traumatisées.
 L’acte pédophile, entre autre, est un traumatisme en soit. Ce qui génère le traumatisme, c’est la charge émotionnelle qui accompagne l’acte en question.
 
  Qu’il s’agisse d’un autre traumatisme, comme un génocide, un tremblement de terre, ou je ne sais quel autre drame, le fonctionnement psychique est le même.

 De la même façon, quand un traumatisé perçoit une œuvre d’Art, qui pour diverses raisons, va correspondre, pour une ou de multiples raisons, à son traumatisme, la charge émotionnelle qui va en résulter, va agir de la même façon, dans le sens de la réparation… C’est un peu comme si, la souffrance correspondante au traumatisme se trouvait réincarnée, en quelque sorte, en œuvre d’Art.

......

En fait, l’origine de ma démarche, consiste  à raconter « le strict nécessaire de mon histoire« , pour convaincre suffisamment de monde, autour de moi,   afin de mettre sur pied, un site internet. J’aimerai que celui-ci soit consacré à l’Art thérapie.
 
  Ensuite, peut être, un livre, qui d’une part, collecterait les différentes œuvres d’Art, qui seraient  susceptibles d’aider les gens .

 Sur ce site, j’aimerai que certains médecins (c’est la raison pour laquelle je m’adresse à vous), témoignent eux même, dans leur pratiques professionnelles, du bien fondé de ma démarche.
 D’autre part, je crois qu’il serait bon, aussi, que d’anciens traumatisés, qui ont survécu au drames, apportent leurs témoignages.

 En fait, moi, je suis isolée, bien sûr, dans ma démarche. C’est-à-dire qu’étant allée visiter le site « AIVI », j’ai pu constater  à quel point la souffrance qui a été la mienne, pendant longtemps, était présente. Mais surtout à quel point, absolument aucune parole ne venait des anciens traumatisés, qui seraient susceptibles de redonner de l’espoir aux gens qui sont dans la souffrance. Et je trouve ça absolument inconcevable.

   Je considère que c’est un devoir moral, pour moi, que de  faire ce qui est dans mon possible, pour agir concernant ce silence là.

    C’est un peu comme si vous marchez dans la rue…. Vous avez une personne qui vous précède qui trébuche et tombe. Spontanément vous allez lui proposer votre bras, pour qu’elle se relève…. Vous n’allez pas vous poser la question, si vous devez l’aider, ou pas…Ou pire « nier qu’elle soit tombée »

 
Enfin, voilà.... c'est donc bien le mot "catharsis", qui correspond à ce que j'aimerai faire.

 
L'explication du dico est celle ci :

 "Selon Aristote, phénomène de libération des passions qui se produit chez les spectateurs lors de la représentation d'une tragédie. Phénomène de libération à caractère émotionnel résultant de l'extériorisation d'affects refoulés dans le subconscient".



 Enfin, voilà. Il fallait que je vous explique tout ça.... Alors, je le ferai, un jour. Je ne sais pas encore quand....

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Version imprimable | Actualités | Le Jeudi 04/03/2010 | 0 commentaires



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