Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : exposer

Pour decrocher cette exposition, j'avais procédé de la façon suivante.

  Etant professionnelle, depuis la mi juillet, j'avais écrit, à l'automne, au maire de Paris, pour lui demander des lieux d'exposition, là bas.... Il m'a été répondu, au bout d'un mois ou deux, en m'envoyant un catalogue, carrement, avec tous les lieux répertioriés par arrondissement, avec les coordonées, mails, et téléphones, mode de contact provilégié, et même une description sommaire du lieux.

  Alors, avant Noël, je m'y suis attelée. N'ayant pas le sou, j'ai cru oportun de travailler dans un premier temps par mail, de telle sorte que le prix de revient, compte tenu du prix des timbres, soit nul...
  J'ai donc rédigé un mail, qui disait ceci:

Bonjour !
 Je m'appelle Françoise Niel Aubin, je suis artiste peintre, plus précisément aquarelliste calligraphe.
 pour découvrir ce que je peins, il faut consulter mon site:

http://salpiglossis.fr/
 et (ou) mon blog
http://chez-salpiglossis.viabloga.com/

 Je recherche des gens suffisamment fous ou géniaux, pour me soutenir dans ma démarche.

 En espérant que mon message retiendra toute vôtre attention, veuillez croire à mon entière persévérance.

 Françoise Niel aubin.


 mes coordonnées sont les suivantes:

 Françoise Niel aubin
88 le hameau Gris.
 76570 sainte Austreberthe.
 tel:02 35 92 46 37

  J'ai donc fait des copiés collés, à chaque adresse mail donnée, arrondissement par arrondissement.

  Au bout  de quelques jours, j'ai appris, accidentellement, que mon site internet était en panne, de la faute de mon hébergeur qui avait fait une boulette....Tout mon travail, du coup, était remis en cause, car enfin, comment les gens pouvaient ils aller voir mon site, si celui ci était momentanément inaccessible... Je ne decolèrais pas... J'avais dû envoyer environ une cinquantaine de mails....

  Puis  entre Noël et jour de l'An, ou juste avant Noël, je ne sais plus, le téléphone a sonné. Au bout du fil, une dame un peu agée, me parle. Elle aime ce que je peins. Elle a été touchée par le côté très bucolique de mon style de peinture, et par ce qui émane des textes... Enfin, oui, c'est incroyable... Sur le coup, étant tellement habituée à me prendre les portes des galeries dans la tronche, je n'y croiyais pas....

 Puis étant toujours autant communicante, quand même, je lui explique, je developpe, je lui parle de mon émission de radio, de tout ce que j'ai déjà fait, entre peinture, et jardinage, dans les decennies qui ont précedé ces moments, là, où je lui parle... Et le courant passe. Mais il passe de façon absolument merveilleuse, vraiment. On est sur la même longueur d'onde, complètement. Je suis bouleversée....  Elle me propose même, aussi, d'écrire dans le livre qu'ils éditent, et qui est distribué par la fnac, qui s'appelle "l'Arbre". Tout un programme, en effet. Ils sont en partenariat, aussi, avec "france télévision".

 On fixe un nouveau contact, pour se donner le temps, à chacun, moi, de découvrir leur association, et leur galerie, par leur site, et elle de me découvrir, moi, encore plus, par le biais de mon site internet, et de mes blogs... On prévoyait donc de reprendre contact debut janvier.

Une fois raccroché, j'éclate en sanglots.

  Leur site est le suivant:projethumanitaire.communic-art.com/manifestation.php
 
 

  A présent, j'en suis, là, à exposer dans une dizaine de jours, du premier au douze mars, et je suis excitée comme une puce... Tout se passe à merveille.  Je n'ai plus qu'à renvoyer le devis pour le vernissage, demain matin, au traiteur avec le chèque de caution...

  Côté finances, j'ai fait un micro crédit, auprès de ma banque, pour financer le tout. Mais une fois expliqué le prix de revient de l'exposition, et du vernissage, tout le monde s'accorde à dire que la galerie n'est pas chère.

  Aujourd'hui, je suis passée chez mon numérigraphiste, pour récupérer 19 originaux que je lui avais confié, afin de les poser sur laser. Ensuite, lui, ainsi, n'a plus qu'à travailler sur cette base, stokée sur son ordinateur,  pour me faire autant d'estampes que je le désire, du format que je demande, avec une qualité de reproduction absolument parfaite.
 
  Je lui ai donc passé commande de deux types de pochettes. Pour la première fois, je vais vendre, à Paris, des pochettes, format A4, avec 6 estampes. Au dos de chaque pochette, il y aura donc une feuille, avec les reproductions miniatures des estampes, dans la pochette. Pour celles qui comportent un texte, je vais aussi faire noter celui ci sous la vignette. Je n'ai pas encore determiné les prix. Pour les estampes format copie conforme, je vais les augmenter à 80€; compte tenu du fait que la galerie me prend 20% du chiffre d'affaire...

  Pour les pochettes, je vais d'abbord calculer mon prix de revient.
 Pour les originaux, de la même façon, je dois augmenter mes prix, en tenant compte du poucentage de la galerie.


En rentrant, en milieu d'après midi, je suis donc passée chez mon encadreur.

  Compte tenu du prix de revient de l'ensemble, et de mes finances qui elles, ne sont pas  brillantes, je n'ai fait encadrer que le strict nécessaire.... La "giraffule", qui s'est vu refaire une beauté, pour la venue à Paris

  Et puis les deux calligrammes de Thomas, enfin, de ses chansons. C'est à dire "les tours d'horloge", enfin, plus précisement "quand j'ai vent de toi, je cavale après mon chapeau".... Car j'adore absolument cette phrase ! et le calligramme, pas tout jeune, (7 ans, je crois), est splendide. Je lui ai donc choisi, tout à l'heure, une jolie baguette, en bois, cerusée, avec une marie Louise (comme la chanson de Thomas....) vert d'eau, absolument magnifique.
   l'autre calligramme, à son sujet, c'est e "H" de "hirondelle", qui dit ceci:"Elle est collée, la petite hirondelle.
Elle prend du plomb dans sa cervelle.
Comme les autre volatiles,
Elle se fait empailler en ville.
Elle cherche la baston,
Encore la baston,
Toujours la baston...

 C'était l'époque où moi même, je bataillais, comme une malade, contre mon entourage (je parle de mon mari), pour avoir la pretention d'être effectivement une artiste... époque bien révolue, à présent, Dieu merci.

  Je suis super contente, car faire encadrer un calligramme, c'est vraiment une façon resplendissante de les mettre en valeur. Et pour couronner le tout, je viens d'apprendre que mon encadreur, lui, adore Thomas, et a quasiment tous ses disques ! En fait, faire encadrer un calligramme, c'est exactement comme écrire des arrangements pour une chanson.

  Enfin, voilà . Je suis ravie que tout le mal que je me donne porte enfin ses fruits.

 J'ai alerté le Courrier Cauchois, car il était dans mes contacts, eux aussi informés.  Et je commence ma "campagne de presse" mardi en fin de matinée, RV à 11h, au café "la Caravelle", pour avoir mon article dans le Courrier Cauchois...  Je trouve ça assez marrant, car d'habitude, ils ont plutôt du mal à se bouger, et là, alors que je n'ai fait que dire que j'exposais à Paris, ce sont eux qui veulent m'avoir.... En fait, je sais, ça y est, j'ai compris. C'est tout l'Art et la manière de se faire désirer !


  Il est vrai que je maitrise pas mal, ce genre de comportement. Et je ne vise personne.

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