Mots-clés : bénabar, le méchant de james Bond.
Bonsoir, mes amis...
17h54.... Nous sommes dans mon petit village, à sainte Austreberthe, pour être précise.
Je rentrais chez moi, après une journée un peu chargée, je n'ai pas l'habitude...
Il pleut à verse. Mon chien, "fidèle compagnon", me fait la fête, quand je rentre chez moi. Comme il a la manie de se sauver, quand je rentre la voiture dans le jardin, j'ai pris l'habitude de l'attacher à la laisse, au piquet du bassin, juste le temps que je rentre la voiture. Il est adorable, ce Virgule. Je lui demande de venir, il vient, il obéit, alors que je ne lui ai jamais appris, une crème, je vous dis.
Je rentre. Absente, toute la journée, je veux allumer la cheminée. Le téléphone sonne...
Un mari, furibard, m'agresse littéralement. Une lettre, reçue ce matin, de son avocat, lui fait part de mes doléances, concernant le divorce... Il ne parle pas, il rugit. Au point que je le soupçonne d'être malade. Il n'en peut plus, il est excedé. Les paroles sont incomprehensibles.
De toute évidences, nos avocats respectifs se jouent de nous, pour rendre notre divorce amiable, non amiable. Une "amiabilité défroquée", qui semble s'éfriter comme un vieux tas de cartons trempés.
Soit, l'idée de me verser des indemnités compensatoires, ne l'enchante guère. Il est odieux, prononce des paroles deplacées. Mais moins agressives que ce que j'ai déjà entendu, dans cette même bouche, par le passé.
Mais certaines données, en sa faveur, n'ont même pas été mentionnées, sur la proposition. Mon avocate déforme ce que moi, j'ai dit, et la sienne déforme ce que mon avocate a écrit. Resultat, un énorme capharnaum, absolument pas fidèle à mes propos...
Je le sens hargneux, aigri.
Puis vient: "si tu ne me crois pas, vient donc lire"...
OK, j'arrive.
Je ressors ma voiture. Pour m'entendre dire que je n'ai pas besoin de son argent. "si tu veux de l'argent, tu n'as qu'à travailler... Tu es logée à l'oeil, tu as de la chance". Je lui ai répondu que lui aussi, avait de la chance, d'être logée à l'oeil, dans une maison qui m'appartient, tout autant qu'à lui...
Il reste sur sa colère, amer. Moi, je reste sur mes principes. Car non, je ne souhaite pas le mettre sur la paille, comme il dit. Ni le voir au bout d'une corde, comme il le dit aussi.
Me vient alors, comme à chaque fois, une chanson, de Bénabar, pour cette fois.... c'est celle là:
"le méchant de james Bond".
www.youtube.com/watch
Mon mari, lui en a souvent après la terre entière, ce qui pour moi est une des raisons de notre divorce, parmi d'autres. C'est terrible d'être ainsi. Un vrai handicap.
"Avoir le dernier mot". Il est clair qu'avec moi, c'est difficile... Mais quand je suis en sa présence, depuis longtemps, je fais avec: je ne dis rien, quasiment. Je lui laisse le micro, il vocifère, il trépigne, il agresse, il hurle, tel un chien enragé. Soit. Je suis impassible. On dit que la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Je suis une colombe, puisque je suis un oiseau. Mais lui est il un crapaud. Pour qu'il se transforme en prince charmant, sans parler de son physique, qui n'est pas le propos, il va y avoir du boulot .
Mais moi, je reste relativement sereine. Je dis bien "relativement", car ça n'est jamais une partie de plaisir, de voir "son ex", cracher du fiel, que ce soit justifié, ou pas... et avoir vécu trente ans avec quelqu'un, ça laisse des empreintes, qu'on le veuille ou non...
Alors, voilà. Je me disais naïvement "nous, non non, pas de problème, ça se passera bien, on fait tout pour"...
Et bien oui, force est de constater qu'on est aussi cons que les autres. (excusez moi si vous en êtes)....
Demain, en debut d'après midi, je l'appellerai. Je baisserai mes prétentions, s'il n'y a que ça qui le chagrine. Mais en contre partie, j'exige qu'il fasse le necessaire pour que je recupère ma pension, par prélevement, pour m'éviter d'avoir à venir chercher mon chèque, chaque mois... On verra bien. De toute façon, tel qu'il est disposé, là, c'est plutôt mal parti. Et je n'ai guère envie, moi non plus, de faire plus d'effort. Je n'ai tellement plus rien à voir avec cet homme moi...
Ma vie, mes désirs, mes projets, à moi, sont ors de son champs d'action, maintenant, et plus personne, et surtout pas lui, ne m'empêchera d'être qui je désire.
Je suis rentrée, sous une pluie toujours aussi intense, un peu triste.
Mon chien à brisé sa laisse, et est parti trouver refuge ailleurs. J'ai laissé le portillon ouvert, pour qu'il puisse rentrer cette nuit, après sa virée en boite. Je lui ai mis à manger, dans sa gamelle, car aller dansez le twist, avec la caniche d'à côté, ça creuse...
Je suis rentrée. J'ai allumé mon feu. J'ai sorti un pot de soupe maison, cuisinée hier.
Je regarde"n'oubliez pas les paroles"..... C'est curieux, comment, à present, je regarde cette émission... C'est à dire, avec un oeil different de celui avec lequel je la regardais, auparavent, avant que moi, je ne m'y essaie.
Et je me dis à chaque fois que j'entends un navet (ce qui arrive, inévitablement), que décidement, je suis (et pas devrai être, comme je venais de l'écrire), capable, moi, Françoise, de faire au moins aussi bien.
Ce qui est intéressant, quand on n'est pas musisien, et qu'on essaie d'écrire des chansons, c'est qu'on ne peut presque pas fantasmer la chanson musicalement. Il en résulte une obligation, forcée, à travailler encore plus le texte, puisqu'on ne peut s'appuyer que sur lui.... j'aimerai bien pouvoir en duscuter. Dans mon cas, à moi, pas de "lalalala", ou si peu. Je n'en ai pas le luxe ! Moi.... Enfin, des "lalala", un peu, quand même, je vous l'accorde. Mais juste un soupçon, alors.
Enfin, voilà. En cette fin de journée pluvieuse, c'est donc Bénabar qui s'y colle, et vient me porter secours.
Lundi qui vient, j'irai assister à une émission, à Paris, où il est invité. C'est à 13h30. Cette émission s'appelle "tôt ou tard". Décidement..... Il est des jours, comme ça, et des signes......
Mots-clés : bénabar, le méchant de james Bond.
"Le méchant de James Bond".Comme toutes les chansons de Bénabar, c'est une merveille d'intelligence. Arriver à transcrire les travers de l'âme humaine, c'est ce que j'appelle "du grand Art". |
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