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L'histoire d'un bouquet de fleurs des champs.

A chaque fois que j'ai eu un chagrin, dans ma vie, quasiment, la Nature elle, a toujours répondu present.

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 C'était il y a quelques heures.
 
Thomas savait que je n'avais pas la pêche.
  
   Une enquêtrice, d'une boite de nutrition, en phytothérapie, m'a appelée, suite à un questionnaire, que j'avais rempli, il y a queqlues temps, sur ma "surcharge ponderale", comme on dit pudiquement.

 Une fois la conversation entamée, cette femme, fort aimable, en fait, voulait me faire parler, moi, precisement, à ce moment.

  J'ai fini, au bout de dix minutes, par lui dire "une fois que ma vie affective et privée, sera plus equilibrée, les choses rentreront plus facilelement dans l'ordre. Est ce bien necessaire que je précise ?

 Elle n'a pas répondu, et a eu la délicatesse, de me faire comprendre, par son silence, que le message était passé.

  Comme j'étais consciente, que Thomas était inquiet, et que je voyais les zoizs, qui deposaient "mine de rien", des trucs sur twitter, pour me tenir la main, j'ai dit que j'allais bosser sur le problème de l'homoparentalité.(les choses ne sont pas gagnées, visiblement, malgré la bonne volonté évidente, de François Hollande, et de bien d'autres).

  Bref, je ne me sentais pas bien. Mais alors, "pas bien du tout".

  J'ai fermé ma tablette. J'avais besoin de réconfort, et vite. Quelque chose de vrai, de réel, pas un chanteur, ou des humoristes ou chroniqueurs, qui me sortent, des vannes à deux balles, depuis des années, pour me tenir la main.

  Oui, je sais, je sais, je suis parfaitement consciente, de ce que je vous dis, là, vous qui me lisez.

 "Le pouvoit thérapeutique des émotions", vous connaissez.... ?
 Vous voulez quelle version, "sous titrée", "en version originale", "en hebreu", "en anglais", "en braille", "en je ne sais quoi  ?

 Oui, je sais, je suis très dure. Je suis même extrêmement dure.

 Alors, j'ai décidé de partir.
 Je n'ai mis qu'un gilet, pris mon portable, dans la poche.
 Je suis partie en voiture, parce que la chaleur, me fasait peur, pour marcher. Me promener, le long du bois de mon père, m'a semblé la chose la plus sure, pour me venir en aide.
Une fois garée la voiture, sur le bas côté, j'ai marché sur la route.
 Je me sentais très mal.
  Les larmes ont fini par venir, pour soulager ma douleur.
  Elles ont coulé abondemment, pendant un quart d'heure, environ.
  Puis sur le côté, sur le talus, se trouvaient des veroniques rupestres.



 Me sont revenus, alors, des souvenirs de mon enfance. Cueillir des bouquets de fleurs sauvages, a toujours été pour moi, un passe temps, qui remplissait mes journées, et à vrai dire, probablement, les rares moments, où je me sentais heureuse, pendant ces années là.
 
C'est  probablement pour ça, que j'ai gardé un Amour immodéré, pour les fleurs, de façon générale.

 Je m'étais juré, pourtant, il y a quelques temps, de refuser d'observer, le moindre signe du printemps, en ce qui concerne les floraisons, tant que je ne serai pas aux côtés de Thomas.

 Et pour la première fois, depuis 52 ans, j'ai cueilli un bouquet de fleurs, en pleurant à grosses larmes.
 Sur ce même talus, il y avait des stellaires.


Ainsi que la silène. (on dit aussi, "compagnon").


 Et de la bugle rampante.


 J'ai ainsi pu conffectionner mon petit bouquet, de 15 cm, en hauteur et largeur.
Pour la bugle, j'ai du retirer pas mal de feuilles basses, afin de degager une tige, pour faire le bouquet.
 Puis j'ai repris ma route.
 Faire un bouquet m'a fait du bien, m'a apporté un peu de Paix.
 Je me suis dit que quand j'aurai mon jardin, je viendrai chercher ces plantes là, que j'aurai pris, sur la talus du bois de mon père.
 Le temps ayant été humide, ces temps derniers, les deux bords de la route, étaient un peu boueux.

Sur ma gauche, un troupeau de vaches Charolaises, venait vers moi. Je suis montée, mon bouquet à la main, pour leur parler.
 Entre vaches, on se comprends.
 Mais en fait, non, les vaches sont curieuses de nature, faite l'essai, vous verrez.
  Les charolaises, ont des mamalles très petites, ainsi que les pis, c'est parce que c'est une race à viande.
  leur couleur est caramel, ou blanc cassé, un peu gris pâle, magnifique.

  J'ai essayé de les caresser, elles s'approchaient bien, mais à peine eu la possibilité de poser le bout de mes deux doigts, sur le dessus du museau. Elles levaient la tête, systématiquement, pour essayer de humer ma main.

 Puis j'ai repris la route, au bout d'un quart d'heure, environ.
  Sur le bord du bois, des gens du voisinage, ont tendance, comme à chaque fois, à considerer le bois, comme un depottoir.

 J'ai appris, par ma mère, ces dernières semaines, que le club de tir à l'Arc, avait pris l'initiative, d'emprunter un tracteur, pour le nettoyer, de ses dechets.
 
Mon père, lui avait réussi à trouver quelqu'un qui voulant se debarrasser de terre, avait posé cette dernière, en forme de talus, tout au long de la route, pour empêcher les gens d'y deposer les trucs, justement, mais ça n'avait jamais suffi.

 Quand il s'agit de dechets de jardin, ça ne pose pas de souci, c'est biodégradable. Mais quand il s'agit de frigos, ou que sais je, c'est un peu plus delicat.
 Au sujet du nettoyage du bois, je pense que c'est Thomas, je suppose, qui leur a suggéré de le faire.
 Je sais que ma maman a été très impressionnée, par le geste.
 Parce que ils ont ramassé vraiment beaucoup de trucs, parait il.
 Je leur demanderai.
 Je comprends mieux, maintenant, pourquoi,  Pierre Diot, ce soir, a fait son sketch, sur le tir à l'arc, avec Arnaud Tsamère, et qu'il a pris des cours.
 Bon, alors, "message à toute l'équipe", la succession de mon père, n'étant pas réglée, encore, à ce jour, et n'etant intéressée, moi, par aucun truc immobilier, particulier, lui apparatenant, j'ai decidé, cet après midi, en m'y promenant, de garder le bois, pour moi, toute seule.

 J'avais deja envisagé, de toute façon, d'y construire une cabane, qui nous ferait un pied à terre, quand on viendrait en Normandie, alors, voilà.
 Je suis allée en reparage, avec mon bouquet. J'ai même fait pipi entre deux arbres, et du coup, j'ai levé un sanglier.

 La cabane, on la fera dans un endroit, en bordure, qui est quasiment plat, sur 1000m carrés, environ.  Quand j'étais ado, avec ma petite soeur, on y a passé de merveilleux moments. Je connaissais tous les endroits pour les fraises des bois.

 La zone en question, était, à cette époque, plantée de chataigniers assez jeunes, dont beaucoup ont été coupés, depuis.
 
On pourra même en abattre certains, les faire scier, nous avons un scieur, à Goupillières (où j'étais à l'école primaire),
 Le petit frère de mon père ( Jean Niel ), a toujours des troncs, découpés en planches, qui sèchent sous un bâtiment, "au cas où". Alors, on pourrait les lui demander, puis on lui refilerait le vert. Mais pour planter des clous, mieux vaut  qu'il soit vert, peut être.
 
La raison de cette cabane, c'est que l'autorisation d'y construire quoi que ce soit, est interdite, alors qu'une cabane, c'est autorisé.
 Il faudra qu'elle soit assez grande, pour pouvoir y coucher au moins, à 6 ou 7 personnes. Les toilettes seront sèches, bien sûr.
  Pour l'électricité, un petit groupe electrogène fera l'affaire.
 
Bien sûr, pas de téléphone fixe, à peine le portable, pas d'ordinateur.... Juste le bois, avec ses feuilles mortes, les oiseaux, dans les arbres, et les écureuils. Le seul problème, sera l'eau, qu'il faudra faire venir, avec une citerne. Car l'eau de pluie, risquera, de ne pas suffire, pour la toilette, et la vaisselle.

 En fait en m'y promenant, là, cet après midi, j'ai réalisé que depuis que mon père avait acheté ce bois, là, en cet endroit, il ne m'est jamais arrivé, quoi que ce soit de mal, ou de mauvais. 20 ha, comme ça, avec juste le grincement de quelques branches, en plein hiver.

 Je suis rentrée, au bout d'une heure apaisée. Je dois écrire, à présent, au sujet de l'homoparentalité.










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Version imprimable | Actualités | Le Mercredi 09/05/2012 | 0 commentaires



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