Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : cochons

 Pendant mon premier wwoofing, je devais chaque matin, aller nourrir les cochons.

 Il se trouve que c'est une ferme  auberge avec le label "accueil paysan", biologique. A ce titre, l'élevage des cochons se fait avec des produits de toute première qualité.  Le nourrissage se fait donc de façon très traditionnelle.
 
 Donc, chaque matin, la personne qui en est chargée, doit mettre en marche un moulin à mouture, pour faire de la mouture fraiche d'orge. Puis dans trois grand seaux, mettres trois kl environ de mouture, mouiller avec de l'eau, mélanger. Ensuite, il faut passer par dessus la clôture electrique, et aller le verser dans les auges, où les deux truies et le verra se régalent.... Des énormes cochons, d 'au moins1m50 de long... Ils sont noirs et blancs.

 Mais auparavent, je dois vous raconter un truc.

 Quand j'étais enfant, c'était ma maman, qui était à la ferme, qui nourrissait ses cochons, elle aussi.

 Un jour, alors qu'elle portait sur son dos un bidon de nourriture, elle s'est trouvée coincée parmi des truies.... Un porcelet venait de se coincer dans la charnière du bâtiment, dont elle sortait. Il hurlait à la mort.... Les truies l'ont considérée comme responsable.... Elle a eu la trouille de sa vie !....  Elles étaient au nombre de cinq ou six, en arc de cercle, autour d'elle, qui portait son fardeau, avec une gueule grande ouverte, de vingt ou trente centimètres, la menaçant.... La trouille de sa vie, je vous dis.... Le hasard a fait qu'au bout de quelques minutes, le porcelet a réussi à se decoincer tout seul, et donc a  arrêté de gueuler, et tout est entré dans l'ordre.

 Une autre fois, alors que ma mère aidait à l'égargeage d'un porc,  celui ci s'est retourné contre elle, et l'a mordu au sein....

 Il faut dire qu'elle a fait ça plusieurs décennies de suite, alors, bien sûr, ce ne sont pas les anecdotes qui manquent...

 Enfin, tout ça pour vous dire que moi, soigner les cochons, si peu nombreux qu'ils étaient, je n'en menais pas large.  Puis ces andouilles, bien sûr, avaient une pendule dans l'estomac !.... Ils reconnaissaient très bien le seau que je portait, et gueulaient comme ...... Des gorets ! et me bousculaient.... Une fois la bouffe donnée, mon taux d'adrénaline consentait enfin à baisser un peu. Le plus dur était fait. Ensuite, aller faire de même à la dernière portée, dans la petite porcherie, pour les sevrer de la truie.... Le premier jour, j'avais préparé la litière de l'autre truie, pour qu'elle y mette bas... Enfin, pour conclure, il fallait faire de même avec les autres, en cours de croissance, dans un champs, où nous transportions des portions de mouture dans une grande brouette. là encore, je me faisais bousculer, encore plus, mais par des cochons beaucoup moins gros. Ils étaient, ceux là, une trentaine.... De l'eau propre pour tout le monde, et le tour était joué...

 Au bout de quelques jours, l'autres truie a fait ses petits, mais pas à l'endroit que j'avais préparé.... (c'est que c'est difficile, une truie)....

 Et bien que je ne sympatise pas vraiment avec ces animaux là, je dois reconnaître que deux jours après, quand je regardais la truie avec ses porcelets, noirs et roses, de 15 ou 20cm de long, c'était vraiment trop drôle a regarder.....

  Les trois derniers jours, j'étais secondée par une autre wwoofeuse, qui venait Sherbrook, au Quebec.
 
Puis le dernier jour est arrivé.
 
  Je n'étais pas mécontente d'en avoir quasiment fini.... Et c'est ce jour là, pensant que la bouffe ne venait pas assez vite, que le vera m'a chopé la cuisse.... Heureusement pour moi, mon pantalon était trop grand, et il s'est donc contenté de la déchirure, avec l'emplacement des crocs !
 Preuve à l'appui .



 Elle fait 4cm sur 3 environ, et on voit même le trou des crocs !

 quand j'ai raconté ça à la patronne, elle a été surptrise, et m'ad it qu'eils attendaient que la saillie soit faite pour qu'il passe à la casserole.

 Sinon, j'ai eu l'honneur de goûter à leur charcuterie, et je dois dire que les saucisses sont absolument excellentes !


 bon, et bien, comme l'a fait remarqué la maman du patron, une adorable vielle dame, "il faut dire aussi que ton pantalon était bien mûr".... et bien voyons, pour un peu, c'était ma faute....

 enfin, voilà. que mon pantalon soit mur, soit, je l'admet.  mais avec cette dechirure, là, je trouve troop amusant de la garder. je vais donc le rafistoler, puis broder la déchirure.... en quelle couleur ?.... et bien en rose et noir ! bien sûr....

 Tiens, à ce sujet. Connaissez vous la chanson de juliette qui parle de cochons, "le sort de Circe".

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