Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : Vincent Frerebeau

Au fait, vous êtes au courant, de ce qui s'est passé, hier soir ?

 Non, raconte.

  Elle était invitée, là bas, à Paris, pour l'enregistrement d'un émission de télé.  En fait, elle lui avait fait une scène, il y a quelques jours, je te dis pas ce qui s'est pris dans la tronche "le chanteur", elle lui a remonté les galoches, version "deux pieds", mais alors, comme simplement elle, elle sait le faire. Puis elle avait conclu: "de toute façon, c'est clair, moi, à présent, je ne viendrai te voir que si je suis invitée, point barre".

  Soit, elle y va. On lui avait annoncé "petit coktail, avant", etc... Bref. Elle n'était pas sur la liste. Elle envoie un mot à Thomas, qui bien sûr, n'a envoyé personne, dans un premier temps. Passons. Elle a l'habitude du bonhomme. Puis au bout de je ne sais combien de temps, elle reçoit, devant le cinema, la visite de Vincent Frerebeau.


  Comment ça ? Vincent Frerebeau  ?  LE GRAND VINCENT FREREBEAU.



  Et bien oui ! Je te jure. Il s'est présenté, mais c'était pas la peine, elle connaissait sa tête.

 Il avait des choses à lui dire, figure toi....
 Ha bon. C'est curieux, ça...
 Oui, et bien ça tombait bien, parce qu' elle aussi, elle avait des trucs à lui dire. Alors, elle les lui a dites. La conversation n'a duré qu'une minute ou deux, pas plus.

 Mais c'était sur quel ton ?
 
 Ha, et bien "fort amical", vraiment. Si la conversation eut été mis en bande dessinée, puisque Thomas aime bien cette forme d'expression, il y aurait eu une multitude de petites fleurs, roses et bleu ciel, vois tu...

 Et puis c'était amical, tu dis...
 Et bien oui ! Fortement amical, vraiment. Mais en fait, elle n'était absolument pas impressionnée, vu ce qu'elle subit, avec Thomas, depuis plusieurs semaines franchement, plus ce qu'elle a  vécu, depuis huit ans il lui en faut plus que ça pour l'émouvoir...
 
 En fait, elle a saisi l'occasion pour faire certaines mises au point, au sujet de ce qui se passe entre Thomas et elle, depuis huit ans. ...
 C'est à dire ?
 Et bien, tout le travail thérapeutique, tu vois, elle lui a fait un petit layus, sur le sujet, puis surtout, lui a expliqué l'article qu'elle avait écrit, il n'y a pas si longtemps, au sujet du mensonge, des pépites merveilleuses, etc... Enfin, bien sur, ça n'était pas un exposé, elle n'aurait pas eu le temps. Mais elle lui a expliqué quand même "vite fait bien fait", qu'elle, avec toute cette histoire, elle s'était bel et bien reconstruite, et ce quoi qu'il en pense lui, et quoi qu'en pense Thomas.... En lui expliquant donc, comme elle le dit, dans cet article, situé là :

chez-salpiglossis.viabloga.com/news/mentir-tout-un-progamme

 Quand le traumatisé, lui, n'avait pas l'asentiment de l'artiste, c'était l'artiste, lui, qui restait comme un gros con, et le traumatisé, lui, qui était gagnant...
 
Et Vincent Frerebeau de lui répondre avec le plus grand anthousiasme: "oui ! bien sûr, mais nous sommes enchantés, que vous vous soyez si bien réparée, bien sûr...".

 Puis il lui a affirmé, avec la même insistance que toujours, depuis huit ans, ils avaient eu à coeur, à chaque fois, de toujours parfaitement avoir transmis la totalité des courriers manuscrits, et mails, émanant de Diane... Mais alors, tout ça avec une gentillesse, vraiment, qui forçait le respect.... C'était fort touchant, vraiment. Quand je pense qu'il y a quelques jours, Elle disait à thomas "un mimnimum de courtoisie, ça ne te dirait rien".

 Et bien, au moins, elle ne l'a pas dit pour rien.

  Elle rigolait, ce matin, parce qu' à Rouen, quand elle est en transit, pour rejoindre la gare de Pavilly, elle voit une petite dame, adorable, qui fait la manche, et qui à la longue, est devenue sa copine. Petit chignon serré, etc. Un véritable petit trésor, que cette femme là. Elle avait fait le deplacement, avec un ami, quand elle,  Diane avait exposé au colombier, ce qui l'avait beaucoup touchée. Depuis à chaque fois qu'elles se voient, elle se sautent au cou !

Et ce matin, donc, alors qu'elle rentrait, elle lui expliquait, grossièrement. Et la dame en question lui dit ceci:

-"Mais vous savez,  avec le talent que vous avez, vous devriez proposer des truc à Johnny Halliday.... Je suis sûre que ça l'intéresserait.... Diane est partie à rire.... Mais à rire....Puis elle se calma, et la dame lui dit:

  -Mais pourquoi vous rigolez comme ça ?... Vous ne l'aimez pas, hein.... c'est ça, le problème.

 Mais en fait, pour en revenir à hier soir, il a même eu le culot, après avoir eu cette conversation, de lui proposer d'entrer quand même, pour assister à l'emission. Puis elle a décliné l'invitation, du coup  puis ensuite, elle s'est dit: "ho, j'aurai peut être du...".
 
 Enfin, en fait, le plus problèmatique, et qui à elle lui causait grandement du souci, c'était de savoir où elle passerait la nuit. Elle n'avait que 80€ en poche, c'est cher une nuit, dans Paris, dans ce quartier. Puis en fait, elle a trouvé une chambre, pour 50€.... Elle a du bol, quand même. Et puis là, elle s'est autorisée à en rire...
 
  Rire de quoi   ? Elle se disait, en rigolant, que quand elle  ne serait plus du tout sous neuroleptique, elle en ferait bien son quatre heure, du petit Frerebeau...

 Comment ça   ? Son quatre heures....

 Mais comment elle le situe, en le comparant à Thomas , par exemple ?...
 Et bien elle dit que c'est pas pareil Thomas c'est comme son jumeau, tu comprends. Alors que Frerebeau, et bien non. Alors, bien sûr, ça offre de nouvelles perspectives !

 Et bien oui, quoi, il est plutôt beau gosse, pour de vrai, mieux qu'en photo. Mais c'était pour rire, quoi... Et puis, les conneries qu'il a dites,  tiens.... Heu, parce que oui, franchement que ce soit Thomas, ou lui, il y en a pas un pour racheter l'autre, hein vraiment.  Ils mentent putain, mais ils mentent.  Pire que des arracheurs de dents. Non mais le bouquet, c'est Thomas. Quand elle  l'entend raconter la génèse de ses chansons, alors qu'elle elle le sait bien sûr, mieux que personne ! Et bien oui, à chaque fois, elle est morte de rire....
 
  Mais en fait, cette nuit, alors qu'elle était reveillée, elle y repensait, et elle se disait que les ondes face à lui, avaient été fort positives. Et que c'était bien ce genre de chose, qui importait, n'est ce pas.

 Mais en fait, elle, Diane, elle a vraiment un problème, avec le mensonge. En fait, quand ce sera necessaire, à l'avenir, il faudra bien qu'elle aprenne... Quand ce sera nécessaire, bien sûr. Mais en fait, hier soir,  même devant lui, intérieurement, elle en rigolait. Et bien oui, parce que un mec qui ment, de cette façon, heu..... En fait, elle hésite sur le qualificatif, entre "pitoyable", et "lamentable". Mais amusant, alors là, oui, vraiment très fortement.

 En fait, je ne sais pas quelles seront les prochaines émissions de télé que Thomas va faire. Mais puisque là, c'était carrement Vincent Frerebeau, j'imagine que pour la suite, ce sera au moins le ministre de la culture....
- Non mais, ça va pas non...?
 Et bien quoi ? Il ne faut jamais avoir peur d'être ambitieuse, dans la vie. Puis elle, elle ne demande rien, hein. Je te rappelle qu'elle avait en théorie deux places, pour hier soir, et que c'est encore un plan foireux de Thomas, là....

 Et tu sais quoi  ?

 Et bien ce matin, elle arrive chez elle, elle allume son ordi, et qui voit elle, évidemment, lui, là, qui vient aux nouvelles, des fois que....

 Comment ça, "lui"... ?

 Et bien Thomas.... Et bien oui, tu ne t'imagines quand même pas qu'il se donne autant de mal pour si peu, tiens. C'est qu'il y tient à son "alter ego", figure toi. Alors, à chaque fois qu'il lui fait subir un truc nécessaire pour que la sortie du bocal se fasse, ou si tu préfères, qu'elle passe du statut de muse, à celui de directeur artistique, il se pointe, sous un pseudo à la con, et bien sûr, avec son flair, quelque soit le pseudo, elle le reconnait illico, et il vient aux nouvelles, pour s'assurer que tout va bien....

 Non, mais attends.... Tu es en train de me dire, là, que Thomas "himself", vient  prendre le poul, pour voir comment ça se passe, si elle va bien et tout ?

 Et bien oui. Je ne vois pas où est le problème...
 Et sous quel pseudo  ?  Et bien plus il est inquiet, à son sujet, plus le pseudo s'approche de ses initiales. En génral c'est "th", ou "t".
 
 Mais comment elle sait, elle, je ne comprend pas.
 Elle non plus, elle ne comprend pas, mais elle sait, c'est tout.
 Ils sont franchement bizarres, ces deux là, non.....

 Mais dis donc, prendre des pseudos, comme ça, il aurait pas plus vite fait, de dire qui il est, et de passer par "contact" ?

 Oui, mais en fait, il veut absolument se rapprocher d'un mot.... Zut, je ne sais plus.... Un truc, tu sais, quand on colle aux basques de quelqu'un, comment dit on déjà....

 Je sais, le mot que tu cherches, c'est "harcellement"...
 Oui ! voilà. C'est exactement ça. HARCELLEMENT.

 Mais elle devrait peut être porter plainte, non....

 C'est vrai que ce qui est étrange, si tu veux, c'est qu' elle, tu vois, depuis huit ans, elle signe toujours, selon son humeur, "t'amusette", "Françoise", " Diane de poitier".... Puis plein de bêtises, aussi, pour le faire marrer. "Ta petite soeur", aussi. Mais tu sais, elle, elle a toujours été d'une franchise extrême, avec lui. Elle n'avait pas le choix, faut dire, avec le côté thérapeutique, elle ne pouvait faire que comme ça....

- Mais lui, là... Si elle n'est plus sa muse,  il peut très bien lui parler normalement, non... Pourquoi il continue, comme ça, à faire son mystéreux...
 

 Mais pour ce qui est de montrer son vrai nom, et visage, tu sais, c'est encore une histoire de courage, en fait. Tu sais, en fait, une histoire de jambes de giraffule, quoi....
 Mais dis donc, ta Diane, là, elle est comment elle, au niveau de ses jambes. Enfin, je veux dire, tu parles de courage, si je comprends bien. Mais la notion de giraffule, là, c'est pour les deux sexes, on est bien d'accord.

 Oui, oui, effectivement, Diane, en tout cas c'est ce qu'elle dit.

 Mais elle elle en est ou ? à ce sujet.
 Ho, et bien elle, c'est une parfaite giraffule, alors, là, y'a pas de doute. D'ailleurs mon petit doigt me dit que c'est ce trait de caractère qui fait qu'elle a tant de charme....

 Non, mais c'est quoi, ces conneries, là...  ?
 Et bien écoute, Diane, elle a entendu ça, dernièrement. Une citation de Catherine Deneuve, qui disait que ce qui rendait les hommes fous de certaines femmes, c'était leur virilité. Autant dire leur courage...
 Vraiment ?

 Et bien écoute. Elle  elle ne comprend pas, enfin, si, enfin, non, enfin, c'est difficile, pour une femme, qui a été muse, depuis huit ans, de comprendre, vraiment. "Mais qu'est ce qu'il ou ils lui trouvent donc ?

 Mais en fait, tout ce qui fait son charme, aparament, c'est le courage dont elle sait faire preuve, devant l'adversité. Tu vois , par exemple, quand elle se trouve devant des problèmes à résoudre, dans sa famille, la façon dont elle fait face, son air frondeur... Puis le fait qu'elle ait tué le sanglier, aussi, non, mais tu imagines  ? Un truc pareil  ? Et c'était pas Thomas, qui tenait la pelle, hein. C'était bien elle ! Elle toute seule, alors qu'elle n'était qu'une petite fille... C'est sa présence à lui, bien sûr, qui a rendu les choses faisables. Mais n'empêche qu'elle a tenu la pelle toute seule. Et bien ça Thomas, ça le fait complètement craquer, en fait. Il n'y resiste pas.... C'est pour ça, qu'il est toujours à ses basques...

 Il y a un truc, aussi, qu'elle a dit... dernièrement, elle lui disait, dans un mail, en rigolant, "tu sais, j'ai tapé sur google "faire sortir une muse du bocal", et ce gros con de google, lui, evidemment, n' a rien répondu. Mais en fait, que ce soit elle, ou bien Thomas, ils doivent bien avoir conscience, l'un et l'autre, qu'ils sont, tous les deux, aussi autodidactes, l'un que l'autre, à ce sujet. C'est pour ça, aussi, qu'il sont comme les deux doigts de la main, ils sont très solidaires, l'un de l'autre".

 et puis demain ? au fait ? comment ça se passe ?

 Quoi "demain"...
 Et bien demain, c'est un grand jour.

 Ha oui ! et bien il y a Marcel Amont, qui passe en matinée, à Yvetôt. Elle aurait bien aimé y aller. Parce que quand elle était petite, elle aimait bien "la chapeau de Mireille". Puis elle en a  discuté, avec sa maman.
 Mais à 17h, elle avait RV en théorie, avec son agent immobilier, pour signer un compromis de vente, pour ses terrains.
 Mais non, c'est tombé à l'eau, tu n'es pas au courant ?

 Et bien non, c'est toi, qui n'est pas au courant. Il y a de nouveaux acquerreurs, parait il. Ils avaient donné leur accord, pour un prix, tous les deux, mais son mari a fait machine arrière, là, ce midi, du coup, le RV a été  annulé.... Ils vont laisser mijoter  un quinzaine, puis peut être que ce seront eux, qui alors, reviendront vers les acquerreurs. Elle, Diane, elle aurait laissé filer, c'était un bon prix, quand même.  Puis c'était une chance à saisir, pour pouvoir commencer à envisager son divorce. Puis tu vois, pour ses projets personnels, à elle, ça aurait été super, quoi, pouvoir avancer, tu vois, avec des choses concraites, sur du papier, des contrats, que l'on signe. Des trucs à émouvoir des jambes de giraffules, quoi, des trucs qui tiennent la route, mieux encore, en ces circonstances, que des émotions....ou des chansons.


 Et puis quoi d'autre ?

 Et bien c'est tout.

 T'es sure qu'elle a pas un truc, en soirée... ?

 Ha, je ne sais pas. Elle ne m'a rien dit.
Mots-clés : Vincent Frerebeau