Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : wwoofing

 Bonjour.

 Après avoir passé une petite (très petite?) semaine à travailler comme wwoofeuse chez toi, je trouve "bienvenu" en ce qui me concerne,  de te faire savoir comment j'ai vécu celà.

 Tu vois, déjà, il y a un signe, dans ce que je viens de dire, qui est un symptôme du problème. Je viens de dire "à travailler", alors que j'aurai dû dire "passé" chez toi.

 Car vois tu ? C'est là qu'est le problème.
 Tu dis que toi tu bosses l'après midi, que tu en as besoin, certes, je comprends celà, je respecte celà.

 Mais une fois fait les comptes (grosso modo) du temps passé chez toi, je vois que Suzanna Béatrice et moi, avons  bossé 7 heures minimum, et huit heures pour moi, qui préparais les repas. Et cela n'est absolument pas conforme à ce que le wwoofing préconise sur son site.

 Le wwoofing préconise 4 heures de travail par jour. C'est simple !
 En passant trois jours pleins à bosser chez toi, les seules fois où j'ai pu lever le nez pour me ballader, c'était par ce que j'en avais fait la demande.

 Et bien sûr, en bossant avec des wwoofeurs que tu récupères à la gare, et qui donc, n'ont pas de moyens de locomotion, agés de 20 ou 25 ans, parlant mal le français, ils ont toutes les chances  de se taire,  et d'optempérer à toutes tes exigences d'horaires.

 Tu dis que le français est un fénéant ?... soit.... Je trouve que quand on fait faire son travail par des wwoofeurs, d'une part, c'est une reflexion plutôt mal venue.

 Et bien, dis toi bien qu 'à 50 ans, quand on a le sentiment de se faire pigeonner, on ouvre encore plus grand sa gueule, à plus forte raison, peut être, si c'est une femme, et qu'elle a le sentiment d'être le porte parole des autres wwoofeurs qui passent entre tes mains.

 Enfin, voilà. J'aurai pu te le dire de vive voix, mais je souhaitais pour le bien de tous, préserver l'ambiance qui était cependant  satisfaisante.

 Je ne dis pas que tu n'es pas bonne pour accueillir des wwoofeurs. Nous sommes respectés, bien logés, bien nourris, et on rigole bien. Certes. Mais ce problème d'horaires, est je crois, important. Et toute "satisfaite" que tu sois du travail accompli, et que tu prétende en être l'auteur, et toute "self made woman" que tu es, je te recommande, dans ton intérêt, de te remettre en question, un peu plus que tu ne le fais, et de ne pas omettre que  tout le travail accompli, est surtout l'oeuvre des wwoofeurs qui sont passés par chez toi.

 Si pour toi, bosser la journée entière, est si important, je te conseille, d'une part, d'avoir l'honneteté d'annoncer la couleur à la première prise de contact, et d'autre part,  de préconiser le mercredi comme journée sans travail, autre que la préparation des repas, par exemple. Je pense que c'est réalisable.

 Enfin, je précise que tu dois savoir que cette lettre sera diffusée sur le net, car en bonne "syndicaliste française" dans l'âme, et fière de l'être, je vais mettre un point d'honneur, à ce que chaque potentiel wwoofeur soit informé de ce qu'il risque de trouver.

 Cordialement, Françoise Niel Aubin Bénard. 
Mots-clés : wwoofing