Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : vendre dans Paris.

Mes calligrammes sont déjà prêts. Je n'en retiens que deux, mais je voudrai vôtre avis, qui peut être, diffère du mien. Alors, "dites moi, ho, dite moi, oui, qu'elle est partie pour un autre que moi, mais pas à cause de moi"....







 Je précise, bien sûr, qu'ils sont plus beaux en vrai, et surtout, plus lumineux.

 Et donc, oui, je précise que c'est une démarche (la vente), qui ne me fait pas peur du tout.
 
  Quand j'étais enfant, mon père n'était pas homme de chiffres, vraiment. Aussi, quand les marchands de bestiaux venaient pour acheter des vaches ou des boeufs, c'était ma mère qui se les coltinait. Ils avaient une sale réputation... Bien sûr, du style à payer des clopinettes une superbe bête, en pleine santé, pour faire un énorme bénef' sans avoir fourni le moindre travail, quand ils allaient la revendre ailleurs.
 
  Autant maman ouvrait sa porte à plein de gens, autant les "maquignons" eux, restaient sur le sueil.
 
  Je vous rappelle que c'était dans les années 70,  en plein coeur du pays de Caux, dans une ferme. Et ma brave maman, se debattait comme un beau diable, pour faire valloir la valeur de leur travail d'eleveur bovin.  Je revoie le cynisme de ces gens là, qui la regardaient avec le mépris que bien des hommes avaient, envers une épouse qui devait, seule, defendre l'argent du ménage. Je n'étais qu'une petite fille, mais je réentends les coups de gueule que ma mère poussait, et eux qui lui ricanaient littéralement au nez.  Elle  leurs tenait tête, "mordicus", arrêtée qu'elle était sur un montant qu'elle defendait.  Et bien souvent, c'était eux qui repartaient "la queue entre les jambes".

 Plus tard, quand j'avais 18 ans, alors que j'étais peintre sur soie, j'avais arpenté certains magasins de foulards, pour essayer de leur vendre les écharpes. Ca n'a jamais marché.  Ces espèces de bourgeoises "avaient leurs fournisseurs attitrés", et ne daignaient même pas regarder ma production, pour en faire une critique..... Je pensais alors, déjà, très fort à ma maman.

 Et aujourd'hui, je vais m'y recoller.
 Je ne sais pas encore où je vais atterir. Dans un premier temps, je vais aller me tuyauter à Montmartre, pour avoir des conseils. Puis quand j'en aurai marre de faire les cents pas, pour accoster les touristes, je demarcherai les galeries, CV artistique en poche.

 En fin de semaine, je vais à la chambre des métiers, suivre une formation, toute la journée, pour m'informer des démarches. Je devrai être fin prête pour début juillet.
Mots-clés : vendre dans Paris.