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Une petite virée à Nantes.

Bonjour, les amis. Et bien oui, ça m'a pris il y a quelques jours... Moi qui ne prend jamais de vacances, et bien voilà...

 Bon, en fait, là j'en rigole... Mais la journée là ne fût pas triste. Je suis encore femme de cheminot, et à ce titre, ne paie pas le train. Soit. J'en profite encore, et j'ai bien raison, car ça va durer moins de temps que les impôts, comme on dit.

 Je devais partir de Pavilly, ce matin, à 8h15, arrivée à Nantes, 13h25.

 J'arrive à la gare, ce matin, ayant pris le temps d'écouter "qui vous savez", et bien plouf, le train m'est parti sous le nez. Ca faisait bien vingt ou trente ans que je n'avais raté mon train, moi.  Du coup, je retombais litteralement dans l'adolescence....

 Je regarde le prochain.  Trois quarts d'heure plus tard. Soit, j'ai le temps. Je decide de retourner chez moi, recupérer les horaires, enfin, la petite feuille que bien sûr, j'avais oubliée, ainsi que le téléphone de la cousine qui me recevait.
 
J'en profite pour lui envoyer un mail, pour la prévenir du retard.
 En retournant à la gare, un accident sur la route, j'ai bien falli rater le second !
 Ca commençait fort.

 Je prend mon train. Arrivée à Rouen, je constate que je dois attendre une bonne demi heure, pour choper celui pour Paris, étape "conventionnelle" pour rejoindre Nantes.

 Je passe faire un bécot à ma copine, qui fait la manche. Merde ! La nana qui est l'accueil de la gare vient  de donner un communiqué, comme quoi l'amendicité est interdite dans l'enceinte de la gare, ça l'emmerde. Avec son petit chignon, et son air bien sage façon "Catherine Frot", pourtant ça marche bien. Mais du coup, elle n'ose plus.

 Puis attendant mon train, en lisant, je vois qu'il en part un pour Caen....

 Je me dis "Ben merde, après tout pourquoi pas".... ça serait plus logique que de passer par PARIS.

 Soit, je m'exécute.
 J'en discute avec le contrôleur, une fois le train demarré.  Il m'annonce le verdict..... Merde.....Mauvais calcul. Au lieu d'arriver à 13h30 comme prévu initialement, je n'arriverai quà 17h.... Bon.

 Une fois à Caen. Il m'a fallu attendre trois quart d'heure. Je previens ma cousine, par téléphone, de mon retard. Au bout d'un certain temps, mon estomac gargoulle. Je file acheter de quoi manger. Les trains ne circulent plus sur cette ligne, à cause des travaux. Les voyageurs sont donc acheminés par car. Pendant que je me suis absentée, les voyageurs concernés sont priés de se présenter devant l'accueil.... Ils partent prendre le car, escortés par un agent SNCF.

 Je reviens, ne me doute de rien. Au bout d'un quart d'heure, je vois sur la tableau d'affichage que mon "train" n'y est plus.... MERDE.... Ils sont partis sans moi.

 Je me renseigne. Il me faut attendre une heure de plus, pour le prochain. Je retéléphone à ma cousine, il ne me reste plus que trois unités, sur ma carte téléphonque (et pas de carte bancaire, vu que je suis interdit bancaire).

 Je finis enfin par prendre le car....
 L'ambiance est bon enfant. Le chauffeur, lui, ne connait pas l'itinéraire, et ce sont les voyageurs qui lui indiquent la route. Ca me fait penser à une nouvelle de Guy de Maupassant, mais j'ai oublié le titre.
 Un jeune garçon, de onze ans, est assis à côté de moi. Il est dans un internat, dans la semaine, puis en famille d'accueil, le week end.
 
   D'un seul coup, il panique. Il a oublié ses lunettes dans le car d'avant. Il est inquiet. J'en profite pour parler avec lui et le rassurer. Lui explique comment il doit faire. "ce sont des lunettes de vue, spécialement faites pour toi. Personne n'a intérêt à te les voler. Tu dois demander à la famille d'accueil de téléphoner à la gare, pour les retrouver. Mais surtout, ne t'inquite pas, c'est pas grave".
  Puis je lui explique que moi, à son age, j'était encore pire que lui, car ça m'arrivait tout le temps.

  Je me demande comment des parents peuvent oser ne pas assumer l'éducation d'un garçon aussi adorable... Il a sommeil. Il s'endort, malgré le fait qu'il lutte contre... Puis sa tête tombant sur mon epaule, il se resaisit.
 Je lui dis : " ne t'inquiete pas, laisse poser ta tête, ça ne me derange pas, et rendort toi". Il a bien roupillé une heure. Nous avons, ainsi, visité une bonne partie de l'Orne, à la recherche des plus beaux sites pitoresques de la basse Normandie.
  La route devenait de plus en plus étroite, et on se demandait tous comment une gare pouvait se trouver, ainsi, à l'ecart de la ville, parmi les vaches.

  Une fois arrivés au Mans, il me retait un TER  à prendre.... Il devait être environ 17h...

 J'ai finin, enfin, par arriver, aux alentours de 18h30, au lieu de 13h30.  Ma cousine s'est payé ma tête, toute la soirée. Elle a bien fini par se demander, en fait, si j'allais bien finir par arriver un jour !

 On appelle ça, je crois, en psychologie, des "actes manqués". Mais qu'est ce qui me retenait donc, ainsi, si près de ma maison, au fin fond de mon petit village de haute Normandie, à sainte Austreberthe ?

 

Version imprimable | Actualités | Le Vendredi 15/04/2011 | 0 commentaires



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