Françoise Niel Aubin.

 C'était vendredi après midi.
 Il m'avait pris l'envie, le matin, de me faire un jardin, comme nous avions coutume de dire, mon mari et moi.... C'était à l'époque où nous nous aimions encore, lui et moi, autant dire que ça ne date pas d'hier ! Plusieurs années, au minimum...
 Bref. Il avait plus fortement, le matin, et je n'avais pas de parapluie. Qu'à ce là ne tienne, mon parka avec capuche, lui ferait l'affaire. J'étais tellement décidée, que même s'il avait plus à verse, j'y serai allée.

 J'ai jeté mon dévolu, non, loin de là, sur le  Clos du coudray, à Ethumpuis.

 

  

 


 
  Je ne sais pas si vous êtes des habitués des visites de jardins, mais quand il s'agit des notres, enfin, de ceux de notre région, et bien ça devient très vite chiant. En fait, une fois qu'on les a visité deux ou trois fois, on les connait par coeur, et il n'y a donc plus aucune surprise.
 
  C'était la première fois, il me semble bien, que je visitais un jardin "physiquement" seule. Car en matière de solitude, vous devez savoir que quand on est amoureux, on n'est jamais seuls, précisement. Alors, bien que ne le crochant pas encore par le bras,  comme dans le futur, je lui parlais intérieurement.

 -"Tu vois, cette pante là, avec mon mari, on en avait plein. C'est assez marrant, à cultiver.
 Celle là, par contre on a éssayé à plusieurs reprises, on n'a jamais réussi... Et regarde celle là, comme elle rigolote. Puis celle là, chez nous, on avait même réussi à avoir des semis spontannés. C'était incroyable.

 Alors, bien sûr, le cheminement, "physique", sur le terrain est toujours le même. La pelouse, à l'anglaise, bien sûr, en Normandie, est irreprochable. Deux jardiniers, sarclaient en refaisant le monde, leurs pulls over accrochés dans deux arbres aux branches basses.
  La majorité des floraisons estivales, elles étaient deja passées, et seuls les phlox paniculatas, des dhalias, salicaires, et autres tardives, daignaient fleurir.

 Les gunneras et fougères arbrescentes elles étaient au mieux de leur forme.

 Mais quand même, visiter un jardin, comme n'importe quoi d'autre, d 'ailleurs, seul, mais qu'est ce que ça peut être chiant...
  En fait, je réflechissais, moi, en marchant, lentement, sous la bruine, à mon devenir, à moi, en temps que jardinière. Le jardinage ayant eu, à mes yeux, une telle importance, pendant quasiment trente ans, que j'éprouve, à son idée, à présent, quasiment, une sorte de repulsion...  Je crois que ça ne fait que traduire un rejet face à mon mari. .... Disons que c'est en quelque sorte "une valeur de ma vie d'avant", et du coup, je me demande même si à l'avenir, j'en éprouverai le desir. C'est un mystère, pour moi, non encore élucidé.

 Mais je soupçonne, aussi, enfin, je l'ai vu, là, en observant mon comportement face à certaines palntes, non connues de moi, ou à tenter, que quand j'aurai la chance d'avoir des conditions météo differentes, car par exemple, en zone non gélive, il est probable, alors, que mon désir, dans ce domaine, sera different, je crois. Car ces conditions climatiques, bien sûr, ouvrent des perspectives particulières...
 
 Pour information, par exemple, j'ai cru bon de demander le prix des fougères arborescentes. 150€ pour les plus petites.... J'ai vu aussi, une gentiane en fleurs. Pas les petites des montagnes, une arbustive, d'un bleu magnifique.
 
Comme celle là, mais arbustive.



 Bon, sinon, demain matin, foire à tout, à Duclair.
 S'il ne peut pas, j'y serai. J'espère trouver quelques petis vêtements, pour mon petit neveu, Armand, qui va bientôt avoir un an...

 La prochaine fois, je vous parlerai d'un chanteur, que je viens de découvrir. Le seul disque dont je dispose, que l'une de mes filles m'a prêté, s'appelle "TRPIPLEX"... Son nom, c'est Thomas Fersen... Un nom a retenir, visiblement, si on en croit la critique. Il est promis à un bel avenir, me semble t il... C'est une compilation de differentes scènes, qu'il a faites, ces dernières années. Tout en live... Dans sa chanson "le bal de soiseaux", il a mis de la laitue !

  Je me sens en l'écoutant, comme dans mes chaussons. Je pourrai lui écrire, pour lui dire que j'aime... Mais enfin, je n'en vois pas l'utilité. Il doit a voir d'autres chats à fouetter, que de lire ses fans...