Mots-clés : écrire, auto entrepreneur.
La mort de mon père, il y a quelques jours... Mon projet de divorce, que je voyais ralenti, une mauvaise volonté flagrante de mon mari pour que je parvienne à enfin, voir les choses avancer, comme NOUS le souhaitons, pourtant.
Je lui avais écrit une lettre, dans l'après midi.
S'en était trop.... Je venais de passer un après midi entier, à me battre, avec un simple sécateur de merde, alors que je bataillais contre un roncier de 4 m de haut et de large. Imaginez la scène... C'est au point que la voisine d'en face, fraichement emménagée, elle, a eu pitiè de moi, et était venue m'apporter sa cisaille et son élagueur, pour que je sois plus efficace, c'est vous dire....
Enfin, voilà. Il devait être environ 17 ou 18 h. Ca faisait plusieurs après midi, comme ça, que j'essayais, moi, de donner à ces trois lots de terrain à bâtir, un semblant de jardin accueillant, de telle sorte que les éventuels visiteurs aient au moins le sentiment que d'y poser leur maison, était une chose envisageable...
La veille, un couple était venu, et la femme m'avait dit, au sujet des arbres, que s'était "un peu oppressant".... Imaginez. Bien sûr, suis je bête. La troçonneuse.... Il ne m'autorise pas à utiliser la tondeuse, c'est pas pour utiliser la tronçonneuse...
Je comprenais bien, pourtant, que pour lui, qui a passé tant de temps, et d'énergie, à planter ce jardin, bâtir ces poulaillers, faire ces clotûres, ce ne soit pas une partie de plaisir, que de devoir voir tout ça remis en cause, et détruit, pour que moi, je puisse prendre mon independance.... Mais vraiment, là, c'était trop...
Moi, devant cet énorme roncier, des tiges de 4 ou 5 cm de diamètre, et des tiges de pas moins de7 ou 8 m de longueur, qui m'arrachaient les mollets. C'en était trop....
Alors, j'ai filè à l'atelier, puis je lui ai écrit. Bien sûr, j'aurai pu râler de vive voix. Mais que voulez vous. Je suis plus concise, et plus efficace, moi, le stylo à la main. J'ai toujours fonctionné comme ça.... Puis je sais, par habitude, y compris vers lui, le concernant, à quel point je suis plus efficace de cette façon ....
Et j'ai frappé très fort.
Ce qui devait arriver arriva. Dans un premier temps, le simple fait d'entendre "je t'ai écrit", a eu pour seule réaction un "j'en ai rien à foutre, je ne lirai rien"....
Puis refusant que je dîne seule, en cuisine, plutôt qu'avec lui, j'ai répondu. "quand je te parle, tu as pour obligation de m'écouter. Tant que tu n'aura pas lu, je ne viendrai pas".
Il a fini par lire.
Sa réaction fût terrible.... Il y a bien longtemps que nous n'avions subi une telle crise.
Je vous passe les détails.
J'ai simplement appris que derrière mon dos, mon medecin est bien bavard, en ce qui concerne mes projets professionnels, face à mon passé psychiatrique.... Même si cela remonte à plusieurs années.... Les ragots vont bon train.
Je le note. La moindre des choses, concernant ces propos, eut été il me semble, qu'ils soient tenu devant moi, et pas devant lui....
Pour faire la comère, il repasseront, tous les deux.
Puisque lui ne souhaite pas changer de medecin, ce sera donc moi.
Mais c'est un detail...
Alors, toute la nuit fut difficile, vraiment. Au point que mon stylo, sur le matin, lui aussi restait muet. C'est vous dire.
Puis quand même, j'ai croisé son regard, il culpabilisait, "quand même", à ce moment, la mort de mon père, le chômage, le divorce"..... Oui, quand même. Il reste donc, en cette âme, une forme d'humanité dont il m'accorde donc les miettes..... C'est pourtant peu de chose, qu'un simple regard.... Mais ce regard là a suffi.
Je devais sortir... Passer à la banque, déposer 50€ en liquide, gagné au marché des jardiniers, ce samedi, pour simplement ne plus être à découvert, distribuer les affiches, pour notre exposition, qui a lieu dans une dizaine de jours.
Une lettre, écrite vite fait, à un ami qui me tient la main, pour lui dire à quel point je vais mal... que je suis inquiete....il m'aura trouvée tellement muette, à ce moment. Un saut à la poste, puis ce sera bon.
Il avait, de rage, la veille, affacé la totalité de mes RV, de ma programmation aux expos, etc... La totale... Heureusement, tout était noté sur une feuille qu'il ne connait pas (un présentiment ? peut être ? de ma part ?).
Moi, sur une feuille volante, je revois un RV avec l'avocate, à Yerville. Juste le temps d'y aller, j'étais à l'heure.
"Monsieur a besoin d'être rassuré ?".... IMPOSSIBLE..... Vous êtes mariés, tant que la procédure de divorce n'est pas entamée, c'est impossible. Soit, je demande la marche à suivre pour entamer la demarche dès maintenant....
Je suis revenue pour le repas de midi avec la liste. Monsieur s'insurge "comment ? tu réalises ce que tu fais ? Tu sais bien que si nous entamons cette demarche "non amiable", ce sont les avocats qui vont nous plumer"... etc....Il était vindicatif, mais calme...
il a fait une proposition. Nous vendons d'abord les terrains, tous les trois. On pose l'argent sur un compte joint. Une fois encaissé le tout, on fait le partage nous même.... Et ensuite seulement, on divorcera. De telle sorte que les formalités juridiques soient plus simples.
Ca me va.
Moi, de mon côté, j'ai cogité toute la nuit sur l'hypothèse selon laquelle l'agrément, dont dépend mon projet professionnel pourrait ne pas m'être accordé... Et c'est là que j'ai resenti ce semtiment d'etouffement. Un peu comme s'il n'existait aucune issue.
Sur les conseils de gens qui m'aiment (merci Claire, et Patrick), je vais donc aller au devant.... Puisque je dois assumer cette part "pas très marrante" de mon histoire "allons y gaiment".
De toute façon, ce que j'ai vecu depuis 10 ans, c'est un peu comme si j'avais terrassé quelques dragons, alors, ça n'est pas une armada de psychiatres qui vont m'impréssionner...
Donc, je vais demander moi même une expertise psychiatrique, puis voilà. Il faut juste que j'organise ça avec ma psychiatre.
Sinon, dans l'hypothèse où ça ne fonctionnerait pas comme je le désire (allez savoir comment réagissent ces gens là...), pour moi, avoir au moins l'oxigène nécessaire à tout équilibre normal, et comme j'étudie la question, depuis des mois, ma décision est prise.
Je me declare, aujourd'hui, comme auto entrepreneur, artiste peintre.
Ce qu'en pense mon mari ?.... Je consède, moi, d'attendre peut être un an, avant de pouvoir divorcer, simplement pour que lui ne soit pas inquiet.... Et bien lui va devoir vivre avec une artiste peintre chômeuse... Je lui ai annoncé la nouvelle, à l'instant, devant un thé, il a cru judicieux de ne pas contrer.
Et comment je me sens , là, à l'instant, en écrivant celà.... Bien. vraiment très bien.
Demain, je pense que j'aurai retrouvé mon sens de l'humour. Comme quoi écrire... Même si "je ne vais passer toute ma vie à écrire". (voir Camille, "assise", pour le disque c'est "le fil"....)
et comme à l'instant, une dame bien intentionnée à mon egart, vient de me dire "courage", voilà à qui je pense:
www.youtube.com/watch
Articles portant sur des thèmes similaires :
Mots-clés : écrire, auto entrepreneur.
Et bien!!!!
Bonjour ,je ne voudrais pas être à votre place en ce moment,je vous souhaite plein de courage....
evelyne | Le Mardi 01/06/2010 à 11:19 | | Répondre