Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : Felix

 Je vous la montre...



Les personnages de chanson de Thomas, eux sont toujours réunis. Tant que Diane, elle, est encore avec des bandelettes à retirer, de toute façon, eux, restent aux aguets. Ils savent bien qu'ils doivent veiller sur elle.
  Irene prend la parole...

 - Savez vous si Felix lui, est déjà debout ?

 - Je ne sais pas. C'est bien gentil de vouloir jouir comme un jeune homme. Mais enfin, il faut que le corps suive, lui. Je sais bien qu'il y a le viagra, mais enfin.

 Irene:
 -Oui, enfin, Thomas, il est bien gentil, mais enfin, encore faut il trouver la nana qui elle veulle bien. Je sais bien que certains vieux sont pleins de charme. Une petite bise par si, un petit tango, ou une valse par là, c'est bon, y'a pas de lézard, mais pour la bagatelle, bon, c'est déjà une autre paire de manche.

  Mais enfin, ce qui est chouette, dans ce concept, c'est l'idée même d'y penser. C'est ça, qui est bien, en fait. Qu'un vieux, lui, même sans passer à l'acte, comme dit Thomas "et si on remettait le couvert"....et bien oui, je reconnais qu'il a raison, bien sûr.

- Et vous savez ce qu'elle m'a dit, Diane , hier ? Incroyable... On croit qu'elle dort, mais en fait, elle fait la dormeuse, et je peux vous dire que côté imagination, ne vous inquietez pas, même si ces derniers jours, ça a  secoué un peu, elle a vite retrouvé ses repères, en écrivant longuement, hier, avant de poster, puis ensuite, allez hop, elle est repartie dans ses délires....

- Vraiment ? tu crois ? mais qu'est ce qu'elle t'a dit ?

 -Et bien, elle pensait à Felix, justement. Et elle se disait que pour les nanas, c'était pareil.... Et bien oui, quoi. Les femmes aussi, même quand elles sont vieilles, elles aimeraient bien quelquefois, faire autre chose que "l'étoile de mer"....

-Comment ça, "l'étoile de mer" ?

-Et bien quoi, tu ne sais pas ce que c'est que "l'étoile de mer" ?

-Et bien non, explique.

- C'est quand la femme, elle "se laisse faire", mais qu'en fait, elle n'y trouve aucun plaisir, vu que le mec, lui, se fout complètement de savoir si elle, elle en a eu . Car ça arrive souvent, tu sais, que le mec s'en tape..... Ca arrive même souvent que des gens soient en couple, et n'aient même plus le moindre rapport sexuel, tu te rends compte ?

- Oui, Diane, elle dit que c'est très courant, en fait....

-Mais pourquoi restent ils  ensembles, alors ?

- Et bien par confort personnel, parce que ça les arrange...

- Non, mais on s'éloigne, là... On en était à ce que Diane te disait, hier, au sujet des femmes qui étaient agées. Centenaires ou pas.

- Et bien, elle disait que les femmes aussi, elles avaient bien droit à avoir de la jouissance, même à un age avancé. Qu'il n'y avait pas de raison. Et que elle Diane, elle serait bien foutue, à la fin d'un concert, de chanter "Felixette", et que Thomas, lui, ne chanterait pas, mais accompagnerait, simplement...

 -Non, tu deconnes..
 
-Et bien non.

-Non, mais attendez, ce genre de connerie, là, qu'elle raconte, je vous signale que c'est typiquement le genre de délire qu'elle a quand elle lui écrit, pour le faire rigoler.

- San blague.... Non, mais arrêtez vous n'êtes pas serieux, là...

- Et bien si ! Figure toi. Non, mais attends, tu ne soupçonnes absolument à quel point elle est capable de délirer, quand elle lui écrit.
 
Il y a longtemps, en fait, c'était à l'époque où "pièce montée des grands jours " venait de sortir. Elle lui écrivait. Soit. Bien sûr, elle racontait ses soucis, d'abbord, c'est bien normal. Mais ensuite,  dès qu'elle se sentait mieux, qu'elle était soulagée de sa peine, elle était comme si elle était un petite fille, et lui, un petit garçon.  Et c'est toujours comme ça, Maintenant,  ils font les 400 coups, tous les deux.

- Les 400coups, tu dis.

- Et bien oui, à ce moment, plus rien ne l'arrête, et elle lui sort connerie sur connerie, juste pour le faire rigoler. Elle me disait qu'en fait, quand elle est comme ça, elle est redevenue une petite fille, et lui, un petit garçon. Ils marchent ensemble, dans les champs de blé, comme quand elle était enfant, elle lui fait le coup de la coccinelle, et de la pièride du chou....

- Mais qu'est ce que c'est encore que ces histoires. Et bien je vais te dire. Diane, elle a écrit des chansons. Tu le sais, ça...

-Oui.

- Et bien, il y en a une, en particulier, très autobiographique, qui s'apppelle "l'omelette"..... Et c'est une chanson qu'elle a écrite, rien que pour faire un joli cadeau à la petite fille qu'elle était à l'époque, juste avant que sa vie ne chavire. Un peu comme Thomas avait fait, quand il avait écrit "dugenou".

-Qui c'est qui parle de moi, là...

-Et bien c'est nous. On explique comment toi, Dugenou, tu es venu au monde.

- Car Diane, elle, elle dit que très souvent, la création d'une chanson, ça n'est rien de moins qu'un acte d'Amour. Mais enfin, justement, là, avec tout ce qui s'est passé, là, ces derniers, temps, c'est un peu ça, qui lui manque, à elle. C'est ce comportement d'insouciance absolue, quand elle lui écrivait avant.

- oui, tu as changé de conversation, là. Tu parlais de la sortie de "pièce montée des grands jours"...

 -Oui, déjà, à l'époque, elle s'en souvient très bien, la première fois, c'était au sujet de la chanson "le chat botté". Elle s 'était mise en scène, elle, dans le rôle de la fille, elle était assise, sur scène, et lui il lui essayait au pied, tout un tas de chaussures. Et même qu'elle en faisait exprès, pour le faire marcher, de lui faire sortir tout le magasin, et que toutes les chaussures, elles étaient de toutes couleurs, et que ça la faisait super rigoler que d'imaginer sa tête, quand il lirait çà.

-Tu m'étonnes.

 -Et bien tu vois, elle lui fait le coup tout le temps, depuis 8 ans, tu imagines ?

 Au fait, elle a dit aussi que le titre "pièce montée des grands jours", c'était parce que sa poupée, à elle, elle n'arrêtait pas de lui faire des chignons. Et elle avait terminé cette lettre  en lui disant ceci: "tu aurai vu comme elle était belle, on aurait dit une petite pièce montée".

-oui, mais lui, il disait que c'était la coiffure de sa tante.

 -Et bien oui, je ne vois pas où est le problème. L'un n'empêche pas l'autre. Il a aimé la formule, et peut être qu'effectivement, ils appelaient dans la famille, cette tante là, de cette façon, ça n'est pas un problème. C'est quand même marrant, ce vocabulaire, qui ne cesse de se croiser, ensembles, hein.

 - Et Diane, comment va telle ?

 - Ce matin, et bien plutôt bien. Très bien, même.  Ce qui l'inquiete, en fait, en ce moment, ce sont ses problèmes d'argent. Sa banquière, là, tout à l'heure, vient encore d'appeler, pour savoir comment ça s'était passé, ces derniers jours. Elle a dû lui dire, pour Lillebonne, afin de la rassurer. Elle est interdit bancaire, là, maintenant. C'est embêtant, quand même.... Elle va voir Hervé Lacoste, cet après midi, puis ensuite, elle va se payer le culot de faire du porte à porte, avec ses estampes.

 En fait, à cause de son interdit bancaire, elle a peur qu'internet ne lui soit coupé.... On aurait l'air fin, nous. On ne pourrait même plus parler, c'est malin.
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