Mots-clés : prospections dans Paris.
Bon, je vais reprendre l'ordre chronologique, ce sera plus simple.
Arrivée donc vers les 10h30 au Trocadero... Toujours les p'tits mecs, avec leurs grands foulards, étalés, qui vendent leurs tours Eiffel à la sauvette.
La veille au soir, alors que j'avais Amélie au téléphone, elle m'avait dit: (je crois qu'elle était un peu inquiete pour moi, en fait...vues mes intentions): "tu sais, moi, j'y suis allée il y a pas longtemps, avec ma copine, et bien, je les ai vus, moi, tes petits mecs....Et bien d'un seul, coup, un flic est simplement apparu, et bien ils ont tout remballé, et se sont éclipsés, exactement comme une envolée de moineaux... C'est donc que c'est interdit..."
J'ai répondu: "ne t'inquite pas... Si je me fais gauler, j'ai un plan. Ca ira".( je ne suis pas sûre de l'avoir franchement rassurée, ma petite fillotte, mais enfin).
Enfin, bref.... Je demande à l'un d'eux, qu'est ce que tu en penses ?....Cet andouille me dit "pas de problème, tu peux ..."... Ouai Ouai....
Je me mets dans le prolongements, en plein milieu. J'installe mon petit tabouret, je lisais "metro", pendant que mes estampes prenaient le soleil..... Les touristes arrivaient par flots intermittants, parlant tous des langues les plus "diversesévariées".... Les petits mecs passaient de temps en temps, me questionnaient un peu, me donnaient des conseils:
-"Pas là, madame... Vous êtes pas bien placée, là. Regardez, derrière, contre la rambarde, vous allez les poser à la verticle, comme ça, les gens ils vont pouvoir les voir mieux..." Bon je deménage. Me voilà contre la rambarde, quasiment en plein dans l'axe de la tour Eiffel. C'est que je ne crains pas la concurrance, moi, hein... Je dois prendre 2 m carrés, pas plus. Puis un autre de me conseiller:
"Mais te mets pas devant, madame, on ne les voit pas bien là. Mets toi sur le côté, comme ça, c'est plus joli, puis les gens voient mieux"...On continue à discuter. "Tu parles combien de langues ?...enfin, on taille la bavette...
Ils s'en vont. D'un seul coup, je vois les carrés de tissus, sur lesquels les tour Eiffel et diverses babioles sont disposées, se refermer, comme des ailes de papillon, et toute la faune des tour Eiffel s'envoler d'un côté, comme une volée de grives..... Il n'y a plus que les touristes.... Tout le monde se regarde, et rigole, en voyant les flics arriver, de l'autre côté. Moi, bien sûr, je ne bronche pas... Ils passent à quelques mètres de moi, pas une réaction....Mon plan était basé sur la naïveté, "excusez moi, monsieur, mais je n'étais même pas au courant". Alors, si je m'étais enfuie, j'aurai déjà plaidé coupable....... Puis une fois traversé la place, en moins de 10mn, tout le monde était réinstallé.
Je rigolais en les observant.
Je me demandais, en fait, comment ils viviaient dans leur intimité. On dit que les mecs, (mais je suis une mauvaise langue, vous savez...), chez eux, c'est le bordel, que tout traine partout, etc... E0t je me demandais donc s'il rangeaient dans leur appart', aussi bien chaque chose, que quand ils disposent, inlassablement, leurs minuscules tour Eiffel multicolores. car oui, aujourd'hui, tout fout le camp ma bonne dame, sachez qu'à cet endroit, on vend AUSII des petite tour Eiffel multicolores, sur leur carré de tissu.
La journée d'avant en regardant, j'avais pensé que tous ces articles, bien alignés comme jadis les enfants prêts à rentrer dans les classes, les vendeurs devaient être autorisés ... En effet, comment remballer, si vite, en cas de suprise. Candide que je suis.... Mais en fait, je n'avais pas bien regardé. Ils ont une ficelle, qui est attachée en forme de croix.... Et à la moindre alerte, ils n'ont qu'à prendre la ficelle, tout se referme automatiquement, éxactement selon le principe du paprapluie. Hyper ingénieux, le truc.....Et bien sur les deux bonnes heures où j'ai été là bas, ils sont passés deux fois, quand même.... Mais les "petits mecs", ils en ont quand même les chocottes, car ils m'ont parlé de 180€ d'amende. Mais pas la première fois... Alors je lui ai répondu: "bon, ben c'est bon. S'ils me gaulent, c'est la première, je dirai que je ne savais pas"....
Bon. C'est pas tout, ça, mais.... Personne ne daigne ne serait ce que "regarder", ce que j'ai peins.... Un vrai scandale. Je tourne le dos à la grande bourrique, derrière moi, et ils n'ont d'yeux que pour elle. Jamais de ma vie, je n'avais encore éprouvé la moindre animosité, envers le moindre symbole de notre cher pays, mais cette fois, je crois que ça y est, ça y est, je le sens, je le ressens, je la deteste.....
Putain de merde, si je n'avais eu ne serait ce que 1€ à chaque fois qu'un pleupleu se faisait prendre en photo avec elle derrière, et bien j'aurai bien gagné ma journée !
Comme j'ai une tête qui inspire confiance, j'ai pris les photos, en plus...
Un petit garçon, sur ma gauche, avec un jetable, prend en photo ses grand parents....J'observe, je souris. Je prend la photo de tous les trois... Puis ils ont daigné regarder. Ce seront les seuls à être partis avec une petite carte professionnelle, c'est vous dire.
Bon, bon, restons calme. Je mange...12h30.
Inutile que j'insiste.... Je me decide à retourner place du Tertre, à Montmartre.
Cette fois ci j'essaie de me rapprocher d'avantage, j'ai un siège. Je n'ose pas me mettre sur la place, par crainte de me faire virer. Juste à trois mètres du coin, je commence à m'installer. Je "fais de l'ombre" à l'un d'eux..... Je m'ecarte encore. A quelques mettres, un peu plus loin, une petite place, une terrasse de restaurant, et un violoncelliste sont là. Un rideau de lierre, qui tombe d'une rambarde, m'invite à m'y poser. Je m'exécute. Un des peintre, qui a un casier (pas un casier judiciaire, un casier pour ranger du bazar) tout près, passe, regarde et commente... Mêmes encouragements que la première journée, "venez ! etc....".
Au bout d'une demi heure, même pas, la proprio du restaurant arrive, et me demande de partir: "on ne vend pas à cet endroit, madame".
Bon, je remballe. Je refais le tour des artistes. J'ai été un peu sévère, la première journée. Certains font du bon travail. Je retrouve mon bienfaiteur, de tout à l'heure. Il est pastelliste... On discute, il m'explique qu'à cet endroit, muni de l'autorisation, on n'a le droit de vendre que des originaux. C'est une règle absolue.
Du coup, je suis pensive. Est ce que vraiment, ça m'intéresse, moi, de peindre X fois la même toile, pour pouvoir mettre sur le papier "oeuvre originale", où se trouve la créativité , dans ces conditions ?.... Est ce que j'ai une tête à travailler à la chaîne ?
Je suis déconcertée. Pour courronner le tout, l'un d'eux m'exlique qu'entre le moment où on demande l'autorisation, et le moment où on l'obtient, il peut se passer plusieur années, vu qu'il faut attendre que certains meurent, un peu façon "académie française"....Justement à ce sujet, je me disais, les jours d'avant "mais comment font ils ...."
Je m'assois sur mon banc du premier jour. Je me repose. Je reflechis.... "Les galeries"... Je viens de passer une demi heure assise, sur mon tabouret, qui décidement me suit partout.
Je repars, pour la rue de Rivoli. (oui, je sais, j'étais tout près, ce matin, mais je ne savais pas que j'aurai envie d'y revenir, alors...)
Me voilà sur place. Parait il que je dois trouver des galeries, "d'après le monsieur du train de la première journée".
J'ai beau arpenter la rue, à part des boutiques de grand luxe, rien qui ne ressemble à des galeries d'Art. Je tourne rue st Honoré, même style. Puis accidentellement, une galerie. Bon, j'entre. Il fait frais, ça fait du bien. Bon accueil je suis invitée à leur communiquer tout ce qui est necessaire, pour postuler. Je repars avec les coordonnées.
Je continue, rue des Pyramides. Je tombe sur un troquet. J'ai soif... Pas l'habitude, moi, à faire gaffe au secteur. 4,20€ l'orangina. Ho, putain.... Un peu plus, je n'avais même pas assez pour payer... En payant, au compteir, je vois qu'il y a des tableaux, ils exposent de façon permanente. Je postule, je demande, je repars avec les coordonnées.
16h. Je capitule pour aujourd'hui. Je rentre...
Ces deux journées ont été très importantes, pour moi. Comme je le dis au début de mon article, j'ai éprouvé le besoin de me frotter à certaines choses" pour voir"...
Le Trocadero, les touristes "lambdas", merci, j'ai vu ce que ça donnait. Non pas que je traite les touristes avec mépris, là n'est pas la question. Simplement, il en est des touristes comme n'importe qui, ils ont des goûts, et des attirances, ou on n'en a pas...
Moi, je sais ce que je vais faire.
Je vais prendre les differents guides touristiques sur Paris. Orientation plutôt "ors des sentiers battus". Je sais que ces guides existent pour en avoir entendu parler. Tous les professionnels du tourisme qui ont vu mes calligrammes m'ont affirmé qu'ils étaient tout à fait valables. Simplement c'est moi qui n'ai pas encore trouvé le bon endroit pour les mettre en dépot... à part le quai de la Mégisserie.
Pour ce qui concerne les autres calligrammes que j'ai peint, et qui n'ont rien à voir avec Paris, je sais pertinament et ce depuis le début, que je dois passer par une galerie. Il faut que je trouve quelqu'un qui ait confiance en moi, et qui croit en moi. (comme une déesse, ou une muse, oui oui mon bon monsieur. Que je le séduise, quoi... "en tout bien tout honneur"...car c'est bien de ça, dont il s'agit.
Le problème, c'est que n'ayant pas d'adresses particulières qui me soient données, j'arpente les rues de Paris, à leur recherche, et pour deux heures de marche, environ, je ne trouve qu'une galerie qui accepte simplement de me donner un RV... Mais je suis sur la bonne voie.
En deux jours de prospection, je suis déjà à trois endroits qui acceptent de regarder ce que je fais c'est déjà pas si mal, je trouve. Statistiquement, je sais que je vais y arriver.... Ensuite, une fois les choses susceptibles de fonctionner, je verrai comment ils vont réagir à la proposition de contrat, pour me protéger... J'espère simplement qu'ils ne vont pas avoir le culot de bosser avec moi, en partant d'emblée à l'aveuglette. Vos savez, le syndrôme "on a rien vendu, alors voici la facture"...
enfin, voilà le bilan.... j'ai pas chômé, en tout cas, hein....
Mots-clés : prospections dans Paris.
Seconde journée, version "à qui me frotter".Bon, et bien, ça y est.... Je l'ai fait... J'y tenais, à ce truc, je voulais voir; et bien, c'est chose faite.Commentaires2è jour à Paris
Bienvenue à Paris
doly | Le Vendredi 03/09/2010 à 23:07 | | Répondre je pense que tu peux essayer dans le marais, rue vieille du temple, rue des francs bourgeois, il y a des galeries la bas, sinon dans le 5e et 7 e arrondissement mais c'est peut etre plus chabada /peinture a l'huile... bonne chance en tout cas, et la prochaine fois, si je suis dans le coin, je passe te dire bonjour !
moi aussi | Le Dimanche 05/09/2010 à 11:31 | | Répondre ← Re:Je te remercie pour ces conseils, "ma poule"... Je le note, ce sera pour la prochaine expédition. Je te ferai signe deux jours à l'avance, pour qu'on puisse se voir. Moi de mon côté, je vais le faire deux jours de suite, puis je dormirai le premier soir chez ma fille, à Evreux. Elle se fera un plaisir de bichonner sa petite maman.
salpiglossis | Le Dimanche 05/09/2010 à 11:46 | | Répondre Moi aussi je pense que ça va forcément plaire. Il faudrait vraiment en laisser un exemplaire en dépôt dans quelques galeries ou magasins de déco, et attendre ... mais bon soyons clair, j'y connais rien. Accroche-toi. Bise. Marco.
Marcozeblog | Le Lundi 06/09/2010 à 15:59 | | Répondre ← Re:
Je te remercie.
salpiglossis | Le Lundi 06/09/2010 à 17:44 | | Répondre Lien croiséLes calligrammes de Françoise Niel Aubin. - Page 2 : "Sam 4 Sep 2010 - 13:23 Ma seconde journée de périgrinations à Paris. mais enfin, là, je me calme un peu. parc que "j'frerai pas ça tous les jours".http://chez-salpiglossis.viabloga.com/news/seconde-journee-version-a-qui-me-frotter _________________ Je m'appelle Françoise, c'est comme ça dans ma vie, quand on me dit, "frambois"
Anonyme | Le Mercredi 26/10/2011 à 03:01 | | Répondre |
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Les calligrammes de Françoise Niel Aubin. - Page 2 : "Aujourd'hui à 14:23 Ma seconde journée de périgrinations à Paris. mais enfin, là, je me calme un peu. parc que "j'frerai pas ça tous les jours".http://chez-salpiglossis.viabloga.com/news/seconde-journee-version-a-qui-me-frotter _________________ Je m'appelle Françoise, c'est comme ça dans ma vie, quand on me dit, "framboise", je m'en vais je m'enfuis, je m'en"
Anonyme | Le Vendredi 03/09/2010 à 16:19 | | Répondre