Françoise Niel Aubin.

 Et que vois je...?

 Des cadavres. Un..... deux..... trois.....quatre...... Je regarde, les soulève, les tourne, pour voir s'ils ont été bléssés, mordus, mangés... Pas une seule trace. Pas de sang, non plus. J'ai cru d'abord à une maladie, foudroyante. (ça arrive, quelquefois).... Puis quand même, quelques plumes, à coté. C'était donc bien un renard.
 Puis j'entre dans le poulailler. Un autre cadavre, le coq... Le "patriarche", celui même que je m'aprêtais, à emmener demain, à l'abatoir. La tête et le cou étaient dévorés....

 Puis je regardais les survivants... Combien en maquait il ?

 Dans les premiers cadavres découverts, il y avait ma "presque Gournay", comme je l'appellait..... Sinon, des croisés, et des Pavillys. Une de mes plus anciennes, que j'avais ramené de chez ma copine, en février 2009.

 Ma belle poule grise.... Une de mes deux belles poules grises, manquait à l'appel....Pas de doute.
 J'ai fait le tour du parc, de l'intérieur. Il a  passé là.... Sous le grillage. Celui ci a été forcé, il est déformé. Il a tiré sur le cadavre de la poule pour l'emmener, en passant par ici.

 il a donc forcé le grillage en deux endroits.... J'étais complètement abattue.
 Je ramène les cadavres à proximité de la cuisine. Je raconte à Stéphane....
 
"Je te l'avais bien dit, qu'il reviendrait.... Tu sais bien qu'il nous avait déjà pris plusieurs oies, en plein jour. Je ne vois vraiment pas pourquoi il se priverait à présent. Ca n'est pas faute de te l'avoir dit".

 Ca m'énerve, comme ça, quand il a toujours raison.

 Je suis allée au jardin, j'ai fait un trou profond, puis j'ai enterré les cadavres.
Jusqu'alors, je ne fermais jamais le poulailler. Je ne le faisais pas, aussi parce que jamais, le renard n'avait "franchi la ligne". Quand il venait, il ne parvenait jamais à rentrer à l'intérieur du parc....
 Et bien voilà. C'est chose faite.

 Hier soir, donc, pour ne pas qu'il revienne se servir, je suis allée fermer le poulailler. Comme chaque soir, un des jeunes coqs, était grimpé dans la glycine. Et à ses côté, ma toute petite poule rousse, une caillotte, qui "ayant vu le loup", la nuit d'avant, se sentait plus en sécurité à haut... J'ai dû les pousser vers l'intérieur, touts les deux, pour les obliger à entrer dans le poulailler. Puis j'ai fermé "tant bien que mal".  Car la fermeture n'est pas vraiment "au top".

 Demain matin, j'attrape tout le monde.  je me debarrasse de l'ensemble. ce serait bien que je trouve acquerreur pour au moins mes poules. Pour les autres, je les porte à l'abattoir, et je mets tout au congelo...
Mon mari m'a dit ensuite:" attends le printemps.... On achetera une chèvre naine, au moins, elle, il n'y touchera pas".

 J'aimerai bien qu'elle soit...."toute blanche".

(gougoule)


 Alors, va pour une chèvre.... Je me surprends, là, à être "bien docile", sur ce coup là.... Comme quoi, ça m'arrive, hein.... Enfin, j'ai pas le choix non plus.