Françoise Niel Aubin.

 Bonjour, mes p'tits cheris.

 Faut que je vous dise. J'ai un souci.
 
  Je vous avais expliqué, il y a peu, que ma psychiatre  m'avait proposé de diminuer encore de moitié le dosage de mon medicament. Celui ci a un effet retroactif pendant 3 semaines. Alors, dans le cas de  changement de posologie, on ne sait que 3 semaines plus tard si celle ci convient bien. Depuis trois semaines, je suis au anges, ravie de constater que je me porte bien, que mes muits sont sereines... etc... Que mon reveil est moins pénible.
 Et alors que la date fatidique du 27 janvier est passée, je remarque  que depuis quelques jours, j'ai un problème de tristesse qui vient s'installer, bien malgré moi. Pour contrecarrer une rechute de depression, j'ai un traitement homéopatique, ainsi qu'un elixir, à base de fleurs de  roses anciennes. Un truc qui marche bien. C'est le principe de la "fleur de bach", mais en plus perfectionné.

 Alors, se pose à moi le dilemne suivant. Est ce que je persiste dans ma voie ? avec mon elixir ?.... Je vois ma psychiatre mardi matin.... Ou bien est ce que je retrograde la posologie qu'on a choisie, et retourne à l'ancienne.

 Je sais. Je vais insister un peu. Prendre plus serieusement mon elixir.... j'y crois. Ma psychiatre n'a rien contre, elle me l'a dit. C'est un truc qui "relance l'energie fondamentale". Il y des sels de la mer morte, des sels du cachemire, de l'huile de Nigelle, du pollen liquéfié, des lichens, des microéléments d'eau de mer, de l'huile de noix, de l'extrait de poisson des mers froides, et des embryons végétaux. En fait, cet elixir contient tout ce que la nature peut compter  comme anti depresseur naturel... Mais il est vrai que quand je me sens bien, j'ai tendance à oublier de le prendre.... Alors, j'ai repris hier midi, regulièrement... Et ce matin, je suis bien...... Alors......

 Il est vrai que le simple fait de diminuer le dosage du medicament, à lui seul, m'a complétement dopée... c'est normal. Comme quoi il reste toujours une part de culpabilité, par rapport à la maladie. Mais je crois que cette culpabilité, elle existe pour toutes maladies confondues.
 
Je reviendrai vous dire cet après midi, comment j'ai passé mon samedi après midi, en "fersenothérapie".... methode infaillible !

13 h... Mon appetit varie considérablement selon mon etat...
 Hier, j'ai commencé par faire du ménage. C'était un peu une façon, pour moi de me rassurer, me dire "mais non, regarde, c'est juste passager, tu vas bosser, puis ça passera". Alors a suivi quand même la satisfaction du travail accompli. Puis contente, je me suis installée sur mon fauteuil, les jambres posées.  Thomas fersen avait tourné avec "le pavillon des fous " pendant que je balayais la maison. Puis j'ai embrayé sur "pièce montée des grands jours". Ca faisait très longtemps que je l'avais écouté.  Ca m'a fait beaucoup de bien. La nuit était tombée. Juste les chats  qui  attendaient que je veuille bien remplir de nouveau la gamelle à croquettes. Minet est infatigable dans sa determination, quand il s'agit de nourriture.

 J'étais dans une  bulle. Ca me fait toujours ça, thomas fersen. Un truc qui colle bien à ma peau, et à mes songes. Je suis enveloppée dans mes pensées, bien loin de mes soucis de santé.... Pour vous dire, j'ai presque failli renoncer à ma soupe en sachet, et me faire une soupe maison !.... bon. J'ai renoncé. J'ai juste mis à decongeler les courgettes et les tomates pour la faire aujourd'hui.
  
  Pour ceux qui se demande pourquoi j'ai écouté ses anciens disques, et pas le dernier, c'est qu'il tourne, chaque jour, dans la cuisine. Alors, il m'accompagne chaque matin, quand je dejeune, et à chaque fois que je suis seule, à cuisiner... c'est à dire chaque jour.

 Mais hier, un chouillat de nostalgie était le bienvenu pour pouvoir me divertir un peu. il faut dire que j'adore "pièce montée des grands jours". Alors, c'était un peu des retrouvailles !