Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : Etalleville, la maison des oiseaux.

 Mais enfin, que voulez vous ?

C'est impossible de ne pas rêver.
Impossible de ne pas espérer.
Impossible de ne pas fantasmer...

    Que voulez vous, je ne suis qu' humaine, moi.... Qui espère un jour, mener ma vie comme bon me semble. Et pour ça, il faut que quelqu'un flashe sur mes terrains, ici, là, maintenant, à Mesnil Panneville.

 Nous avons bien quelques coups de fil. Mais qui ne débouchent même pas encore sur des visites. Mais je sais aussi qu'en période de vacances, les gens qui ont la prétention de bâtir une maison, eux aussi, sont en vacances, et leur désir un peu en retrait, côté projets personnels...
 
 Tout le monde n'est pas comme nous.
 
  Mon mari et moi, nous sommes tous les deux issus du milieu agricole.
 
  Les vancances, quand nous étions enfants, chacun de notre côté, c'était la fenaison, la moisson, le travail à la ferme, très intense, avec une flopée de gens de cousins qui passaient l'été là bas, pour nous aider. Mais les vacances, on n'en voyait jamais ne serait ce que le bout de queue.....

   Alors, une fois rencontrés, bien sûr, on partait, mais améliorer notre quotidien, notre cadre de vie, à longueur d'année, était plus important que de partir pour de sacro saintes vacances....
 Autre époque, autres moeurs. Les agriculteurs d'aujourd'hui, eux aussi, souhaitent et exigent même, éventuellement, de partir en vacances. "Tout fout le camp" ma bonne dame.

   Entendons nous bien. Je ne critique pas cela. Bien sûr que je suis la première à me rejouir de voir les agriculteurs partir eux aussi. Simplement les moeurs évoluent. Les grandes tablées que nous connaissions, nous, à cette époque, sont à présent parfaitement révolues. Un agriculteur, aujourd'hui, avec les "rumballeurs", "rentre" la même surface de champs cultivé en deux coups de cuiller à pot. Là ou dix personnes étaient necessaires, il y a 40 ans, un ou deux hommes, grimpés sur des monstres de tracteurs se le font sans problème....
 

  Alors, voilà. Aujourd'hui, un jeune couple qui souhaite faire construire, ne va, en général, surtout pas remettre en question son projet de vacances.... Ce qui moi, m'épate complètement. La preuve ?....
  Et bien le fait que précisement, on  ait si peu de coups de fil, pour nos terrains.... C'est fou, quand même de constater à quel point "les vacances" aient un impact aussi important, sur la totalité d'une société....

  Enfin, toujours est il que moi, je pense toujours à ma maison, là, qui n'attend que moi....

 J'ai envoyé un message, hier, aux propriétaires, pour leur dire ce que j'en pensais, que je m'y projettais . etc.... Mais qu'il me fallait attendre. Je l'ai fait pour les informer, sachant que eux aussi, attendent.

 Mais quand même, j'essaie, moi, d'éviter autant que faire se peut, de trop fantasmer, de ne pas trop m'y voir, afin, dans l'hypothèse où ça ne se ferait pas, que je ne sois pas trop deçue.

 Mais je vous la remontre, quand même.



 J'envisage de repeindre l'entre colombage en beige moyen, couleur terre, plutôt, de telle sorte que je puisse installer des rosier ou autre plantes blanches, et abricot.

 A partir du milieu des deux fenêtre, à droite de la porte d'entrée, jusqu'au fond, c'est la pièce privée. Salon, pour l'instant, envisagée comme chambre, dans l'hypothèse ou la chambre privée du haut, serait transformée en quatrième chambre d'hôte.... Il faut que je leur demande la superficie, pour voir si c'est envisageable.

 J'aimerai bien, aussi, refaire la cheminée. Une de mes cousines, Brigitte, pour ne pas la nommer, a fait une cheminée, neuve, qui donne la possibilié de refermer en intégralité par une vitre qui est rangée dans le manteau, de  fermer l'âtre intégralement. Je trouve ça génial...  Quand on est présent l'âtre est entièrement ouvert. Puis quand on part, en parfaite sécurité, la vitre se baisse par une crémaillère.

  Puis en arrivant, aussi, je vais devoir faire des clôtures, pour les ânesses. Il faut qu'elles soient en bois, et très esthétiques, pour que les gens puissent aller les caresser, sans problème. Pour le poulailler, j'aimerai bien d'abord, poser une cuve enterrée, pour recupérer les eaux de pluie, pour alimenter les salles d'eau...

 Enfin, voilà. C'est assez fou, d'ainsi se dire, à chaque fois qu'on imagine sa vie, dans une maison qu'on convoite: "Est ce que je peux , est ce que j'en ai le droit ?".... J'essaie de bien travailler, ici, avec mon mari, pour mener à bien, le plus vite possible, notre projet de vente des terrains, dont tout depend.

 Ce matin, pendant que lui était parti faire les courses, je me suis attelée à commencer à couper certains arbres précieux. Je n'avais que la scie élagueuse, comme outil, mais bien suffisante pour couper des branches grosses comme de gros manches de pioche....  Puis j'ai tracté toutes ces branches près du feu, que j'ai réalimenté, pour brûler encore et toujours ces dechets là..... Il ne reste de  l'erable campestris "pulverulenta", que le tronc, quasiment, ainsi que de l'acer aconitifolium.... Et le dessin du chemin, qui va desservir le terrain du fond, commence ainsi à se dessiner.... Je crois que quand il sera enfin dessiné entièrement, ça sera bien plus encourageant pour nous.

 Mais avant que le soleil ne darde, plus tôt, en matinée, j'avais aussi coupé à la cisaille à haie, les rumex qui étaient en graines, hauts de 2m qui gênaient l'accés au pied de la haie de charmilles, autour du parc aux poules.
  Car cette dernière doit passer à l'as, elle aussi, c'est là que devra se trouver la future maison, en théorie.... Le terrain est préparé, quoi. Je n'ai plus qu'à sevir, couper à la pince coupante le grillage, l'arracher, pour ne pas que mon mari soit gêné pour couper à la tronçonneuse les pieds de charmille, car le contact grillage et chaîne de l'outil, je préfère ne pas y penser....

 Enfin, pour le cas où vous n'auriez pas compris, je mets la gomme cette semaine, car je pars woofer dès dimanche, pour trois semaines. Et pendant ce temps là, je ne sais pas si mon mari va continuer à y travailler.
Mots-clés : Etalleville, la maison des oiseaux.