Françoise Niel Aubin.

 Alors, voilà, je m'y suis remise, d'arrache pied. C'est que je suis un bélier, moi, il ne faut pas m'en compter. Il suffit qu'on me dise qu'on ne veut pas de moi, pour que d'arrache pied, je ne cherche que d'avantage à m'imposer.
 
  Ca me rappelle un truc, ça tiens....

 "quand les traumatisés sont chassés par la porte des milieux artistiques, ils entrent par les fenêtres".... C'est de qui  ? et bien de moi.... Et croyez moi, "ils ne m'ont pas crue, et bien ils m'auront cuite", foi de françoise.  A mais, c'est qu'il ne faut pas me chercher, moi, hein. Parce que à coup sûr, on me trouve...

 Alors, j'ai rangé la table du séjour. Et puis là, je n'ai plus de mari pour me dire "hagnagnagna, la table n'est pas rangée...."

 Ho, putain, que ça fait du bien, de ne plus l'avoir dans les pattes...

 Vous savez, aujourd'hui, j'en discutais avec une copine, de lui, et je lui disais:

-"tu sais, c'est dingue. ça fait 2 mois, à présent, que je l'ai quitté. Et bien, je ne réalise pas encore, vraiment, à quel point je me sens bien, de l'avoir fait".  

Et c'est vrai ! Je ne sais pas comment dire, comment exprimer cela. C'est un peu comme si, j'étais dans un état de contentement, de plénitude, que je n'ai jamais resenti, depuis plusieurs decennies. Vous imaginez  cela ?

 En fait, je me retrouve, là, dans le même état psychologique, que je me trouvais, à l'époque où le soir, après le repas, je me mettais à mes pinceaux, pour peindre, jusqu'à plus soif....  je n'avais que 15 ou 16 ans, jamais, de ma vie, je ne me suis sentie aussi bien, que dans ces moments là....