Bonjour, mes p'tits bichons.
Je suis super contente, car aujourd'hui, il fait beau. Il semblerait qu'à present, je sois plus perméable au changement de temps. Hier après midi, déjà, je m'imaginais presque.... aller faire un tour de jardin. C'est vous dire! Car moi, pour me faire sortir mon museau de souris dehors en hiver, il faut déjà être fort. Si j'avais un petit chien, ce serait différent !
Mais hier, j'avais une autre occupation. Avant hier, alors que je rentrais à la maison après le soutien scolaire, je m'en vais demarrer ma voiture, et voilà que la batterie que je venais tout juste de changer était vide de nouveau. Me voilà coincée à Pavilly, ma voiture en panne, tout près de la croix rouge (où je fais le soutien scolaire) et tout près aussi d'une tante qui habite là. Je vais la deranger, je téléphone. Heureusement, Stéphane était là. On décide de laisser la voiture sur place, je verrai le lendemain.
Hier, donc, je vois mon frère, qui est aussi mon facteur.(on fait beaucoup dans le service public, nous...) il me propose de venir me chercher après sa tournée. Il a les pinces dans sa voiture, Il a donc prevu de me remettre en route, pour que je puisse aller au garage.
15H Je pars je laisse malencontreusement les chats dans la maison, en oubliant de fermer le sejour et la lingerie. Je pensais être rentrée dans la demi heure ! Moi..... On arrive sur place, ça ne marchait pas...Les pinces étaient mal posées. "toute une technique !".... Enfin, il y arrive. On s'entend. Je pars avec ma voiture chez mon garagiste, puis lui me rejoint là bas, et me ramène à la maison. Il part dans un sens (nos voiture étaient nez à nez, pour pouvoir me donner l'énergie de sa batterie, afin que je demarre)... Moi, je pars dans l'autre. J'étais bien soulagée.... Je roule 100m...Je lève un peu le pied de l'accelérateur, elle recale.... Merde. Je suis au bord du rond point... Juste devant la porte de mon assureur..... Je mets les warning. Ca ne marche pas, la batterie est complétement vide.... La police municipale passe... "c'est à vous la voiture ? Là ? Elle gêne.... Venez, on la pousse, dans la petite rue, là...De chez l'assureur, j'appelle ma maman au secours..... he oui ! encore.... à 47 ans. Si c'est pas malheureux..... "tu m'envoie papa, avec les pinces" j'explique. "philippe est chez mon garagiste, il m'attend.", Et moi, je suis encore en panne, elle a calé". Puis j'appelle mon garagiste "mon frère arrive, il a une voiture blanche. il va m'attendre. vous le renvoyez chez lui, je suis encore en panne...."
Maman pendant ce temps, n'arrive pas à mettre le grapin sur son satanné mari "il est encore dans la nature". comme elle dit souvent " un oiseau sur la branche"... Elle appelle son fils au secours, sur son portable....
Moi, pendant ce temps là, je suis allée acheter ma baguette, et un journal, pour patienter. Mon père n'arrive pas. Je commence à avoir froid. Il doit être aux environs de 16h30.... J'y étais depuis 15 h. Au bout d'une demi heure, mon frère arrive. On recommence. Toujours aussi difficile de poser les pinces. Je redemarre. On a convenu qu'il reste juste derrière moi, "au cas où". Ca n'a pas manqué. Arrivée devant la poste, rebelotte. On en a eu marre....
J'entre chez ma copine qui tiend un magasin de fringues, juste à côté. Son téléphone deconne...J'arrive quand même à joindre de nouveau mon garagiste: "il faudrait me greffer quatre bras, je ne sais plus où donner de la tête... Vraiment je ne peux rien faire. Je n'ai personne à vous envoyer. Je vous donne le téléphone d'autres garages"..... Puis je reflechis à ce que m'a dit la secrétaire de l'assureur "vous avez droit à l'assistance depannage, quand vous êtes en rade"..... Mon frère me precise que je dois d'abord les prevenir. Lui et moi garons la voiture dans un recoin de la poste, mais sur la voie publique. Je bricole un ecriteau, sur lequel j'écris en gros "en panne". Si la police municipale passe, ces couillons sont capables de me foutre une prune.... Déjà tout à l'heure, j'ai failli...... Je retraverse Pavilly, avec mon frère, pour aller chez l'assureur. Elle appelle pour moi. Ce sont eux qui envoie la depanneuse, sinon, je ne suis pas remboursée.
Verdict, 1h30 d'attente. Il doit être environ 18 h. Mon frère, en retraversant Pavilly avec moi pour rejoindre sa voiture me propose de m'acheter un grillé pour me reconforter... je refuse (comme je suis sage).... On se quitte sur le seuil de la boulangerie. Il n'est pas au régime, lui. Je m'arrête chez le primeur pour m'acheter des pommes, pour me tenir compagnie. Vu la poisse que j'avais, je m'attendais à attendre le maximum dans ma voiture. J'y restais, craignant que les policiers municipaux m'en colle une. Et ce matin, c'était le marché. Alors, il valait mieux que ma voiture soit dégagée. La boite aux lettre était juste à côté. Des gens continuellement venaient déposer des lettres. Je surveillais dans mon retroviseur.
18h30...Je vois des lumières qui tournent... Mon sauveur ! On pousse la voiture pour qu'elle puisse être embarquée.... Le treuil la fait grimper.... Il me depose à la maison, à 18h 45...je suis gelée. J'ai recupéré mon trousseau de clés, mon magasine, ma baguette, mes pommes..... Je sens comme une drôle d'odeur dans le sejour. Je vérifie avec ma lampe de poche... Il a déposé un pipi derrière la télé.... Quand même pour une fois que je fais pas gaffe... Vous croyez pas qu'il aurait pu m'éviter ça ?
Une fois arrivée à la maison, je rappelle le garagiste. "je viens de la receptionner". Il la prend dès ce matin, en urgence. Le temps de recupérer la pièce. Il m'appelle...
Et pourtant, vous savez quoi , et bien hier, j'étais bien décidée à être une femme au foyer sans peur et sans reproche. J'avais commencé l'après midi à faire du ménage. Puis j'envisageais même de pousser le bouchon jusqu'à faire mon repassage.... C'est vous dire !
Et là, vous vous dites "je vois pas ce qu'il y a d'exceptionnel". et bien si ! justement. Parce que le ménage et le repassage, et bien je fais pas ça tous les jours !.... Vous pensez que je suis crado, hein. Et bien oui, ce doit être ça....Je suis crado....
"P'tit shaaa", vraiment, c'est pas chic, hein....Ou comment j'ai visité Pavilly, par un bel après midi d'hiver. |
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