Mots-clés : maladie mentale.
Alors, voilà. Je suis donc invitée, par Thomas en personne, fait de chair et de sang, à me retourner sur mon passé. Ou plus particulièrement, sur "ce passé là".
Je parle, longuement, de ces deux périodes là, dans mon compte rendu thérapeutique, que vous aurez l'occasion, un jour, de pouvoir lire.
A cette occasion, Thomas, à l'époque, n'avait pour me le faire savoir, que le retour de courrier, pour me dire "tu vas mal Françoise, tu dois aller à l'HP".
Vous dire à quel point, ce type comportement a été douloureux pour moi, est une chose difficilement imaginable.
Mais ayant capté le message, moi, je reprenais l'écriture, pour le tenir au courant. Lui, de son côté, n'attendait que ça, en bon thérapeute artistique qu'il a toujours été, à mon égart.
Mon écriture, alors, au fur et à mesure que les neuroleptiques faisaient effet, rendirent celle ci de plus en plus microscopique. Je sombrais, alors, dans un etat de depression assez considérable. Je lui decrivais ma chambre, mes sentiments, mes sensations, mon terrible chagrin, mes relations, avec le personnel hospitalier (chose très importante). J'étais dans un etat psychologique assez terrifiant, et le fait d'avoir conscience que je devrai, alors, lui lâcher la main, "affectivement", me terrorisait...
Et puis le disque de Louis Chedid est arrivé. Il avait été indiqué par moi, depuis le tout debut.Thomas, lui, par mes écrits, savait, comme à chaque fois, ce qui allait m'arriver, bien avant moi. Aussi, quand le disque en question s'est appelé "un ange passe", je savais moi, que cette notion d'Ange, lui par rapport à moi, et moi, par rapport à lui, était issu de mes écrits , car elle restituait bien, je crois, le type de relation que nous avons, l'un envers l'autre, depuis ces huit années.
Dans ce disque, les chansons, qui ont émané de mes écrits, sont:
" dans le bois de mon coeur".
" ma bonne étoile".
"si madame nature a les nerfs". (j'avais décrit, à l'époque, à Thomas, à quel point la chanson "tarzan de la jungle", m'avait interpellée, comme étant quasiment la première veritable chanson écologique).
"un ange passe".
Mais surtout, la principale, qui m'était destinée, de la part de Thomas, qui est "on se retrouvera". Essayez de vous transferer dans l'etat d'une personne qui va entrer à l'HP, vous imaginerez alors facilement en quoi elle a pu me bouleverser.
A cette époque, bien sûr, j'étais terrifiée par ce que je vivais, et j 'écrivais à Thomas: "surtout, ne me lâche pas la main, surtout".
J'ai donc sû, retrospectivement, que ce dernier, non seulement, ne me la lâchait pas, mais me la serrait encore plus fort.
Voyez plutôt, ce que ça a donné:
"Avril" de la Grande Sophie.
" Pour que l'Amour que quitte". de Camille.
"ta douleur".
"l'hôpital" de Gerald Genty.
Puis plut tard, C'est Renan luce, qui abordé sur le sujet, en faisant "les gens sont fous", qui est une façon humoristique de voir à quel point la "folie", peut être une notion parfaitement subjective. J'adore cette chanson.
Alors, voilà. Je ne sais pas si le fait de vous avoir revélé tout ceci, toute cette collaboration, entre Thomas, moi, et tous ces artistes, là, va m'aider à franchir le cap. Je vais lui écrire, là.... pour synthétiqer tout ça, faire un peu le ménage, dans ma tête. Un bon coup de plumeau, la poussière se posera sur le papier, et allez hop ! on n'en parlera plus.
Un detail, cependant.....
Les deux fois que j'ai été hospitalisée, c'était la même infirmière, qui me suivait, et qui donc, assistait aux entretiens, avec la psychiatre. J'avais un très bon feeling, avec elle. Et après avoir respecté une longue période de repos, que j'avais choisi, moi, de ne plus écrire à Thomas, j'avais choisi de reprendre, en février 2010, et ce coup ci, pour de nouvelles raisons. Je l'avais rencontrée, au super marché. Et quand je lui avais raconté que je recommençais, elle m'avait regardée, avec un sentiment de pité, l'air de dire "quel dommage, elle replonge".... Et bien oui, c'est comme ça, que voulez vous. Les à prioris, les idées toutes faites, sont tellement plus faciles plutôt que de se poser les bonnes questions.
Alors, ce matin, avant même d'écrire cet article, j'ai téléphoné à l'hôpital de jour, pour avoir ses coordonnées postales, pour lui écrire.
Ce sera un peu dans la même veine que "la lettre ouverte à une imbécile", ou que celle écrite à mon cher professeur d'Histoire de l'Art, (et BD iste) monsieur Lacoste, qui me reçoit, demain, pour discuter, et me donner des album de BD, à l'intention de Thomas.
Et pour ceux qui se posent encore quelques questions, au sujet de mon état mental, soyez sans crainte. Je vais très bien. J'ai simplement eu, là, ces deux derniers jours, un petit coup de "blouse", du au fait que Thomas m'ait obligée, avec une certaine fermeté, à "remettre les mains dans le caca".....
Mais quand la cause est juste, n'est ce pas... Je dois bien faire avec. Alors, pour l'occasion, je ne mets même pas de gants en plastic ! Hein. J'y vais "à main nue".... Au moins, la sensation "collante à souhait", et parfaitement gluante, entre la peau de mes main, et la "dite merde", donnera t elle, j'en suis certaine, la spontanéité que la demarche demande.
Encore un petit detail.... S'il est un milieu social où la maladie mentale, elle, est acceptée, et tolérée, c'est bien le milieu artistique. Et que ce soit dans celui ci, ou dans n'importe quel autre, oui, j'assume, j'ai été malade mentale. Et s'il est quequ'un que ça dérange, qu'il sache que je l'emmerde !
Dimanche 20 mars 2011.
J'ai oublié quelques "menus details", bien sûr, ce que Thomas, lui, a fait, artistiquement, pour moi, à cette époque.
Il a choisi d'appeler son disque "le pavillon des fous", rien que pour moi. Sur ce disque, je suis aussi, seulement en partie, "Maudie". (heureusement que ça n'est que "en partie"). Quand il dit "je veille sur ma soeur", c'est de moi, dont il s'agit.
Et surtout, quand il écrit "mon iguanodon", c'est une chanson à laquelle je suis fort attachée, car elle a été écrite par Thomas, pour générer chez moi, dans la mesure du possible, une attitude de compassion, face à mon agresseur.
Pour ma rêveuse, c'est encore pour moi. Et oui, sa "fatigante", il s'agit bien de moi.
Mots-clés : maladie mentale.
"Malade mentale".Je choisi délibérément ce titre, on ne peut plus provocateur, de façon à ce que google le reprenne, éventuellement.Commentaires← Re:Decidement j'avais oublié l'essentiel ! La chanson "mon iguanodon".
salpiglossis | Le Dimanche 20/03/2011 à 09:48 | | Répondre |
Archives par mois
Recherche |
j'ai rajouté la partie de Thomas, bien sûr. A tout seigneur, tout honneur. Quel oubli impardonnable.
salpiglossis | Le Samedi 19/03/2011 à 10:27 | | Répondre