Mots-clés : vendre à Paris.
J'ai commencé dans le train !... Un charmant monsieur, m'a posé des questions, sur le contenu de mon carton. L'occasion était trop belle... Il m'a conseillé d'aller rue de Rivoli, pour démarcher les galeries.
Puis, comme certains me l'avaient conseillé, je suis d'abord allée au Trocadero. J'avais complètement oublié que.... Mais mon Dieu. Mais enfin, mais qu'est ce que c'est que cette immense construction metallique ?!?!?!?
Ben, alors ça.... "dis moi pas qu'c'est pas vrai !"
Dès la sortie du metro, un vendeur de tour Eiffel vient vers moi, non pas pour me vendre quoi que ce soit, mais pour me saluer, vu que je porte un carton à dessin ! Comme quoi je ne dois pas avoir l'allure d'une touriste. J'arrive sur l'esplanade. Des p'tits jeunes qui vendent des souvenirs, enfilés sur un fil de fer rigide, il doit y en avoir en tout une cinquantaine. Je vois contre une rembarde, l'un d'eux, qui vend des images. Je vais voir "10€", bien moins cher que moi, j'entame le dialogue, j'explique,. J'explique ma démarche, ce que je cherche, que je suis pro, que je ne sais où aller. Il demande à voir, regarde... Super gentils, tous, enthousiastes.... "et puis m'dame, ils sont signés !"... Faut pas aller là, madame, c'est pas là qu'il faut rester, hein. Faut aller à Montmartre, la bas vous aurez votre place... ou bien sur le quai de la Mégisserie...
Soit, je les salue bien bas, puis je tourne les talon à la grande dégingandée qu'est la tour Eiffel. (pas la peine de se la pêter, hein. Je l'avais bien vue).
Dirrection Montmartre. J'arrive station "les Abesses", vers 13h... J'en avais le souvenir des fresques sur la paroi de l'escalier en colimaçon, mais je ne me souvenais pas que l'escalier fût si fatigant.... Je trouve un banc à l'ombre, je décide de manger. (heureusement que j'avais prévu, car je n'avais même pas une thune pour acheter quoi que ce soit).
Je grimpe, je grimpe.... Je grimpe... Je grimpe encore. Le funiculaire doit être de l'autre côté, je suppose. Au fur et à mesure que je vois des boutiques qui vendent des images, enfin, quelques unes, j'entre, j' explique ce que je fais, quelle est ma démarche. Je montre, je laisse mes coordonnées. Je ne developpe pas trop, car je veux que les gens qui soient susceptibles de me prendre en dépot mes estampes le fassent parce qu'ils aiment vraiment, et pas parce que je leur ai forcé un peu la main...
J'arrive enfin place du Tertre.
Je ne sais pas combien ils sont d'artistes. Sûrement pas loin d'une cinquantaine, peut être plus... La majorité font du portrait. Mais alors, il y a vraiment "à boire et à manger". Je suis très difficile, sur le sujet, il faut dire. Pour moi, c'est une technique des plus difficile à apprivoiser, aussi, je suis vraiment très critique, et à mes yeux, ils ne sont que deux ou trois à vraiment valoir le coup... D'autres font des trucs "pour touristes"... Une tour effel, et quelques coups de pinceaux à l'huile, faits en séries.... Enfin, vraiment de la daube, quoi... Enfin, oui, pour moi, c'est carrement du foutage de gueule. Mais enfin, il faut bien vivre. Ils sont installés à 20 ou 30cm les uns des autres. Un peu l'usine... Les chevalets sont tous crasseux au possible, autant au moins, que les peintres eux même (enfin, pour certains). Ca sent le poulbeau à plein nez, avec fausses salissures assurées....
Je vois qu'il n'est pas question que je m'installe ici, et que je me ferai virer, comme une malpropre, même si je suis pro...
J'essaie d'entamer le dialogue.
"Pour avoir droit d'exposer ici, pour vendre à qui dois m'adresser ?"
Il faut dire qu'avec mon carton sous le bras, ils se doutent bien que je viens pas apporter du fric, alors certains tournent carrement la tête. Une me regarde, je tente...
Elle me dit qu'elle ne peut pas me répondre, qu'elle n'a pas le temps, visiblement, je l'emmerde, et elle trouve un pretexte pour changer de conversation... Je lui dis "quand même, vous êtes pas chouette, hein. De toute façon, je ne fais pas de portrait, je ne suis donc pas une concurante pour vous, qu'est ce que ça peut vous foutre ?... Enfin, une conne de première...
Je passe mon chemin. Une autre me fait à peu près le même coup. Puis un mec, un des peintres, lui daigne me répondre, putain, c'était quand même pas compliqué ! "il faut en faire la demande à la mairie de Paris". Et bien voilà ! c'était pourtant pas compliqué, "bordel de môi même"...
Je redescend.
Je trouve, à l'ombre, à quelques cents mettres de la place du Tertre, un banc double, qui ne demande qu'à m'accueillir. En passant ici, les gens qui vont là haut verront mes peintures. J'en ai déjà plein les pattes, un peu de repos ne me fera pas de mal.
Je m'installe. Mes estampes sont bien protégées, je les pose contre le dossier du banc. Moi, je suis de l'autre côté, à califourchon, pour surveiller, et je bouquine. J'ai failli en vendre une, mais je me suis trompée en disant le prix, j'ai annoncé 50€ au lieu de 30€. Quelle andouille je fais. C'était en anglais, il faut préciser....
Je vois, plusieurs fois sur les deux heures que je reste, le "montmatrobus" qui s'arrête tout près de moi... Je le solliciterai, la prochaine fois que je viendrai. Je remarque que beaucoup de gens voient ce que je fais, mais bien peu regardent. Mais c'est normal... Les gens sont comme ça. Peut être qu'une même personne qui ne regarde pas ce que je peins, une fois "là haut", aurait les yeux plus ouverts, je n'en sais trop rien. Mais sur les deux heures que je suis restée à lire, tranquille, quelques personnes se sont arrêtées, et ont commenté. Il y en a même une qui a vu la "fôte d'ortografffe", et qui a rigolé. Puis un peintre, que je n'avais pas vu, dans la masse, redescend, il s'arrête, il regarde, il commente. Très amical, très gentil...
"C'est très bien ce que vous faite". Je lui explique pourquoi je ne suis pas sur la place, il me confirme pour l'autorisation. Il me dit: "il faut venir, vous allez voir, c'est très bien ce que vous faite. si vous venez vous allez vendre c'est sûr..". il a particulièrement flashé sur le "nezs". C'est le seul, de l'après midi, qui a pris le temps de lire.
Ce qui est marrant, c'est que je ne lui demandais rien, moi, mais je le fais exprès. Je ne fais que montrer mes images, puis j'attends les réactions. Mais quand même, là haut, il y a intérêt à être polyglote, hein...
Vers les quatre heures, je décide de remballer. Comme je suis reposée, je décide de faire un saut à la Mégisserie...Même topo qu'à l'aller. Je décroche un RV dans une gallerie, pour qu'ils regardent sérieusement ce que je peins.
Je trouve que les jardineries de l'autre côté de la rue, sont une bonne entrée en matière.
J'ai entamé le conversation avec quelques uns. Sans même que j'ouvre le carton, ils refusent. Soit... J'en trouve un. Un p'tit jeune, qui pourrait être mon fils. Il veut voir... il voit. Il aime bien. Il trouve ça intéressant. Il ne bronche pas sur le prix. C'est "original"... Mais la morte saison commence. Alors, il me conseille de reprendre contact pour fevrier 2011. Soit, j'y serai. Ce sera lui, et personne d'autre.
Puis enfin, il est aux alentour de 17h... J'ai 2h30 de chemin pour rentrer dans ma Normandie natale.
Bilan de la journée, bien sûr, on peut considérer que je n'ai rien vendu. ( Mais je n'ai plus de pettis papiers, avec mes coordonnées.)C'est ce que dirait mon mari, s'il s'intéressait à mon affaire. C'est donc une reflexion qu'il m'a évitée hier soir, et c'est très bien ainsi... Pour moi, c'est positif... Je ne sais pas encore si je vendrai aux touristes plus facilement les petits formats que les grands. Pour le Trocadero, je vais retenter.... On verra bien. Il faut simplement que j'apporte un tabouret. J'en ai un pliant, qui fera l'affaire. J'y retourne en principe vendredi.
Mots-clés : vendre à Paris.
Ma première journée, à Paris, pour promouvoir ma peinture.Je choisis l'ordre chronologique, ce sera plus simple.CommentairesC'est un film de Walt Disney que vous nous racontez (ou que vous vivez) !
Anonyme | Le Mardi 31/08/2010 à 12:22 | | Répondre ← Re:
Auquel pensez vous en particulier ? (c'est un peu étrange de se vouvoyer, non ?) moi, ça me ferait plustôt penser à "un américain à Paris".
salpiglossis | Le Mardi 31/08/2010 à 14:01 | | Répondre
Un américain à Paris !!! Une américaine... Vous voulez vendre vos tableaux ou bien tomber amoureuse à Paris ?
Anonyme | Le Mardi 31/08/2010 à 14:56 | | Répondre ← Re:
Encore "vous", mais enfin, c'est pas raisonnable. "Tomber amoureuse à Paris", pourquoi pas. Mais chaque chose en son temps, j'ai pas que ça à faire, moi... puis en plus, avec l'age je suis devenue bien difficile sur les hommes. Mais enfin, j'imagine bien un jour, tomber amoureuse, à nouveau. Enfin, je veux dire: "il existe bien quelque part, quequ'un qui.... etc...etc.... etc...".
salpiglossis | Le Mardi 31/08/2010 à 21:10 | | Répondre Persévérer !!!
Ce que tu racontes de ta journée n'est pas négatif - selon l'expression "Paris ne s'est bâti en un jour" (quoique en l'écrivant j'ai l'impression de mélanger plusieurs expressions )
mamy-o-laine | Le Mardi 31/08/2010 à 19:46 | | Répondre ← Re: Persévérer !!!Disons qu'entre le moment où l'idée germe, et le moment où je m'y mets sérieusement, il se passe plusieurs jours, et nuits, je precise, car ça cogite souvent la nuit les artistes, et moi aussi. J'y pense beaucoup entre la fin du sommeil, et le vrai réveil, vers les 4 ou 5 heures du matin. Puis entre le moment où je commence, et le moment ou je finis, je dirai une phase de quelques heures, puis des retouches, ou une plus grande finition, à froid, pour "mieux voir", les jours qui suivent, quelquefois, sur plusieurs jours.
salpiglossis | Le Mardi 31/08/2010 à 21:14 | | Répondre ← Re: Persévérer !!!
Donc, ton projet est déjà bien établi dans ta tête lorsque tu commences à le coucher sur papier !
mamy-o-laine | Le Mardi 31/08/2010 à 21:30 | | Répondre ← Re: Persévérer !!!Oui oui, bien sûr. C'est beaucoup la gestuelle, qui dirige le dessin. Un peu comme si c'était ma main qui danse, avec le pinceau, à defaut de danser, moi, sur mes jambes.
salpiglossis | Le Mardi 31/08/2010 à 21:44 | | Répondre Quelle aventure dis-donc! Tu nous refais le bâteau-lavoir en quelques heures! vendredi prochain tu emménageras avec une bande de gais artistes et tu ne penseras même plus à ta maison... J'rigooole. Continue surtout, tes calligrammes plairont c'est sûr!
delphine | Le Mardi 31/08/2010 à 22:10 | | Répondre ← Re:
Je suis super contente de lire les réactions que cela implique, de votre part. C'est absolument délicieux, pour moi, de lire tout ça. Je constate, en effet, que les commentaires, sur ce billet, vont bon train, et j'adore ça.
salpiglossis | Le Mardi 31/08/2010 à 23:24 | | Répondre
Quel courage
Cannelle | Le Mercredi 01/09/2010 à 08:46 | | Répondre ← Re:
Si ça ne se dit pas, le le prends comme tu le dis. Ne t'inquiete pas, je suis plutôt d'un naturel méfiant.
salpiglossis | Le Mercredi 01/09/2010 à 09:54 | | Répondre
Salut
pas glop | Le Mercredi 01/09/2010 à 22:36 | | Répondre ← Re:
Je te remercie pour ton commentaire. Et ne crains pas, surtout, de me deplaire, en me disant quoi que ce soit, c'est comme ça qu'on avance.
salpiglossis | Le Mercredi 01/09/2010 à 23:24 | | Répondre Lien croiséLes calligrammes de Françoise Niel Aubin. - Page 2 : " Et bien ça y est ! je me suis jetée dans la vie parisienne, et l'eau était presque fraiche Voici le lien, pour ceux que ça intéresse.http://chez-salpiglossis.viabloga.com/news/ma-premiere-journee-a-paris-pour-promouvoir-ma-peinture"
Anonyme | Le Jeudi 22/12/2011 à 13:51 | | Répondre |
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Les calligrammes de Françoise Niel Aubin. : " Et bien ça y est ! je me suis jetée dans la vie parisienne, et l'eau était presque fraiche Voici le lien, pour ceux que ça intéresse.http://chez-salpiglossis.viabloga.com/news/ma-premiere-journee-a-paris-pour-promouvoir-ma-peinture_________________ Je m'appelle Françoise, c'est comme ça dans ma vie, quand on me dit, "framboise", je m'en vais je m'enfuis, je m'en vais je m'enfuis". "
Anonyme | Le Mardi 31/08/2010 à 11:07 | | Répondre