Françoise Niel Aubin.

Mots-clés : le bonheur.

 Bon, pour être parfaitement honnête, c'est le cas, assez souvent, chez moi, depuis plusieurs années... Ca vous étonne, peut être, mais c'est pourtant ainsi.

 Seulement voilà, est ce bien "raisonnable", de dire que l'on se sent apte au bonheur ? Comme je pourrai dire "bonne pour le service".
 Je vous remercie de me poser cette question.

 Quand on allume les infos, et que l'on voit ce que l'on voit, en effet, la question mérite que l'on s'y arrête.

 Il se trouve que moi, étant hyper sensible, pendant des décennies, j'ai dû assumer non seulement les souffrances qui étaient miennes, mais aussi, celles de ma famille. Car c'est ainsi, on ne choisit pas la famille où l'on voit le jour, et la dite famille, elle non plus, ne choisit pas délibérément de faire porter ce fardeau, sur telle enfant et pas un autre.  C'est , en fait, l'hypersensibilité, je crois, de cet enfant, qui va le designer comme portant ainsi, la souffrance transgénérationnelle, un peu de la façon qu'aurait pu le faire, un paratonnerre...

 Enfin, voilà. Huit années, il m'aura fallu. Huit années, de dur et laborieux travail, travail d'écriture, et de dialogues, avec des therapeutes, et artistes, pour pouvoir, enfin, voir le bout du tunnel... Sanseverino, dans "la voisine des oiseaux", disait "tu mélanges les Dieux et les Anges, il faut qu'ça s'arrange". Et je lui répondais, du plus profond de mon coeur: "j'y travaille, stéphane, j'y travaille".

 Mais enfin, dès le debut, à la formation de la première "pépite merveilleuse", j'ai pu apercevoir, ainsi, au fin fond de ma conscience, que le bout de ce tunnel, lui, existait bel et bien... Et même si je resombrais, moi, assez souvent, dans les abîmes de la depression, je savais que quelque part, un Ange, bienveillant, lui, veillait sur moi, avec la force et le courage que seule, son extrême determination, et son Amour pour moi, pouvaient lui inspirer.




 Alors, oui, voilà, c'est ainsi. "je suis heureuse". Enfin, "entendons nous bien"... Je le suis, bien sûr, autant qu'on peut l'être, face à l'adversité...

 Mais je crois qu'il est souhaitable, en chancun de nous, d'aspirer au bonheur, pour une simple et bonne raison, c'est qu'en apprenant à s'aimer soi même, on décuple littéralement notre capacité à rendre les autres, et plus encore ceux que l'on aime, heureux à leur tour.

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 Car en fait, c'est là la conséquence la plus jouissive, je crois, dans cette démarche, c'est qu'en etant heureux soi même, enfin, je parle pour moi, et pour les gens que j'aime, "au sens large", on détient alors le pouvoir de rependre autour de soi, une quantité incommensurable de bonheur... Bonheur, pas forcement palpable, dans un premier temps, quelquefois... mais ces "petits morceaux de bonheur", comme je le dis, sont autant de petits cailloux, invisibles, que je sème, sans même en avoir conscience, quelquefois.

 Vous savez, un truc du style, simplement être aimable, courtoise, polie, souriante.... Et voir, dans le regard de l'autre, de petites étincelles de bonheur....

 Ne croyez pas, cependant que je sois, par ce bonheur, devenue complètement imperméable aux malheurs de mes semblables... Car il n'en est rien, bien sûr. "Dieu m'en préserve". Simplement, je suis tellement "forte", à présent, que j'arrive à le supporter, moi, de façon beaucoup efficace que je n'ai jamais su le faire, ces dernières decennies.... Un peu comme si j'arrivais, moi, à "avaler" les coups , sans que je ne bronche.

 Ne reste plus, à présent, qu'à parvenir, enfin, à pouvoir transformer cette souffrance là, en..... Calligramme ? .... Chanson ?..... allez allez.... pas de jaloux.... LES DEUX !

 Mais qu'est ce qui me manque donc, pour que je passe à l'acte  ?..... Je me demande bien.....

 Bon, allez. C'est décidé.... Demain soir, je vais voir Thomas, à l'émission "sur le pont les artistes". Et jusque là, je ferai la grève des pinceaux et des chansons. Et toc !
Mots-clés : le bonheur.