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Eva Joly, et Françoise Niel Aubin, au cirque d'hiver, hier soir.

Et en prime, en sortant, Noël Mamère, est venu spontannément "me faire un boujou" ! et vouss avez quoi , il a la moustache qui pique !

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Bonjour, les amis.

Et oui ! hier soir, à Paris, j'y étais.

C’était un jour très important, à mes yeux, pour plusieurs raisons.

D'une part, c'était la première fois, que je participais, à 52 ans, (ou à 25, comme vous voulez), à un meeting politique.

Comme quoi, il n'est jamais trop tard, pour commencer.
Ensuite, parce que ça a été pour l'occasion de faire connaissance avec des normands, qui ont des idées politiques très proches des miennes, et me sentir ainsi entourée, m'a fait énormément de bien.
Dans un premier temps, j'ai fait connaissance, aussi, avec le lieu. Le cirque d'Hiver, je ne connaissais pas, et le seul désagrément fût de constater qu'à l'époque où il fût construit, les architectes devaient être du même tonneau, que ceux qui construises les TGV, à savoir aucune place pour les jambes !

Enfin, l'ambiance... j'étais très émue, par l'ambiance fraternelle, maternelle, et surtout familiale, qui régnait, partout, sur tous les visages.
j'avais apporté à Eva, le calligramme, que j’avais peint pour elle, aussi, monsieur Micheaux, a eu la gentillesse de m'indiquer à qui le remettre, avant le discours, parce que après ça aurait été impossible.

Je suis donc descendue, pour le remettre à son bras droit. (celui de la Justice ?), lui ai dit un message à transmettre à Eva, qui était le suivant.

Je lui ai dit deux mots, sur mon calligramme, bien sûr. Puis ai rajouté : "vous direz à Eva, que c'est de la part de Françoise, elle sait qui je suis. Mais surtout, le plus important, c'est qu'il faut absolument que vous lui disiez, que si c'est Hollande, qui passe, que j'aimerai bien, moi, qu'elle accepte le poste le de Ministre de la Justice. A mes yeux, c'est très important, car pour moi, j'arriverai beaucoup plus facilement à mes fins"...

Ils ont souri, tous les deux, puis je suis remontée.
la délégation haute Normandie, a était super bien placée, sur la droite, assez près.
J'étais sur le devant.
J'ai été interviewée par la télévision. Je crois que c'était "i télé", si c'est dispo, sur le net, je vous enverrai le lien.
ensuite, les mentors sont arrivés.
"Le bras droit de la Justice", a fait un petit discours inaugural . puis se sont succédés,
Daniel Cohn Bendit , m'a beaucoup bluffé, je dois dire, par le fait qu'il n'ait aucun papier, et se lance, ainsi, avec une aisance qui me consterne ! et ferait baver n'importe quel soupirant, dans une ligne d'impro, postulant à "on ne demande qu'à en rire".
Il faut dire que je suis née comme lui, le 4 avril, ceci explique peut être celà .

Vous aurez remarqué à quel point je suis douée, n'est ce pas, pour mêler "discrètement", les différents domaines ou mon influence fait rage, et je ne suis pas peur fière, de ces corrélations, qui comme vous allez pouvoir le constater, ne sont pas vaines !
C'est ensuite Cécile du Flot, qui a pris sa place. je reconnais que c’était pour moi une découverte... Elle m'a bluffée, elle aussi.

Puis une haie d'honneur,composée de jeunes militants, ayant l'age d'être ses petits enfants, a précédé l'arrivée de Eva Joly, portée par une ambiance extrêmement bienveillante.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de son discours, ici:

http://evajoly2012.fr/2012/04/18/discours-deva-joly-au-cirque-dhiver/

En discutant, avec mon voisin de derrière, ce dernier me dit, au sujets des mails que nous envoyons tous, pour essayer de soutenir, du mieux que l'on peut, Eva, que malheureusement, les destinataires, le plus souvent, ne lisent pas les liens, qu'on leur envoie.
Alors, pour mettre plus de chance de mon côté, je vais vous dire, ce qui moi, m'a le plus marqué, dans ce merveilleux discours.

extraits.

Chers amis,

C’est ce soir le dernier meeting de ma campagne. Le dernier meeting de notre campagne. J’ai tellement de chose à vous dire…

Je suis d’abord venue vous dire que ce n’est pas une fin de campagne mais un commencement. L’écologie a rendez vous avec l’histoire : dans les années qui viennent nous aurons à reconstruire l’espoir.

L’espoir n’est pas l’utopie : il en diffère car il n’indique pas seulement un but, mais aussi les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre.

L’espoir n’est pas l’illusion : il s’en distingue par la force que nous mettons à le traduire en actes.

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Rude d’abord pour nos idées. L’écologie a été constamment mise sous le boisseau. Et quand elle ne l’a pas été, c’était pour mieux moquer nos positions en les déformant. On a voulu faire croire aux françaises et aux français que l’écologie est un problème, alors même que l’écologie c’est la solution.

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La nouvelle génération a porté la grand-mère que je suis : c’est le premier signe du vrai changement. Je sais que votre campagne a été dure, éprouvante, et vigoureuse. Mais grâce à vous j’ai tenu bon.

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Une présidentielle, je le sais maintenant, c’est un exercice auquel rien ne prépare vraiment.

Aurais-je sollicité l’honneur de conduire les écologistes dans la bataille présidentielle si j’avais su quelle part de personnalisation demande cette compétition électorale ?

Ce n’est pas certain.

Est ce que je recommencerais maintenant que je connais la difficulté et les pièges de la route ?

Oui car c’est un immense honneur que vous m’ayez désignée pour vous représenter et un honneur plus grand encore, d’avoir défendu vos positions sous le feu nourri de la droite et de l’extrême droite.


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Est ce que je regrette mes maladresses ? Seulement celle qui m’a fait chuter dans les escaliers.

Tout le reste, je l’assume. Ma petite voix, mon débit lent, mon accent, mon incapacité à mentir. Mes défauts ont aussi fait de moi la femme que je suis et qui se tient devant vous avec modestie mais avec la fierté d’avoir été candidate de la plus noble des forces politiques.

Je ne suis pas une oratrice : je ne fais pas tanguer la foule sous la houle des mots qui roulent, je ne berce pas mon public par de belles paroles rassurantes. Je m’en excuse. Quelque chose en moi refuse de fonder la politique sur la tyrannie de l’émotion.

Slogan contre slogan, drapeaux contre drapeaux, simplification contre simplification, je n’aime guère cette manière de faire de la politique. Je crois que la politique à tout à voir avec la rigueur de l’exposition d’un argument et rien avec le talent de comédien.

Si je m’adresse davantage au cortex qu’aux tripes c’est parce que notre monde est complexe : mon devoir est d’éclairer les électeurs, pas de les mystifier. Oui je refuse d’être une architecte de l’illusion, une semeuse de promesses futiles, une menteuse en col blanc.


Nous en avons soupé des belles paroles et des promesses de lendemain qui chantent. Nous voulons des solutions précises et argumentées.

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Mon sens éthique est plus développé que mon sens tactique, je le concède. Mon esprit de révolte est plus vif que mon esprit de discipline, je le confesse. Ma pugnacité au combat est plus forte que ma capacité de soumission. J‘ai en horreur l’embrigadement et ce qu’il demande d’alignement sur la pensée de son voisin.

Je suis donc venue à la politique sur le tard. Je n’ai donc pas l’habileté de ceux qui ont fait carrière dans les allées du pouvoir. Je n’ai ni leur prudence dans l’expression, ni leur virtuosité dans la manœuvre. Pour cela j’ai été moquée, raillée, tournée en ridicule, montrée du doigt, présentée comme une écervelée qui décidément n’était pas à sa place.

J’accepte les critiques sur ma personne.

Mais je refuse qu’elles dessinent en creux le visage du politique idéal, qui serait un homme blanc, bien né, passé par les bonnes écoles ou les bons réseaux au bon moment, un homme issu du système avec une pensée orthodoxe, un homme capable de dire aux marchés seulement ce qu’ils veulent entendre et de faire entendre au peuple seulement ce qu’il veut bien lui dire .

La politique n’est pas l’apanage d’une caste, elle n’est pas la propriété de quelques uns, elle est le droit du plus grand nombre à reprendre la maitrise de notre destin commun.


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J’ai vu le courage et j’ai vu la beauté de notre nation, nation citoyenne que je veux débarrasser définitivement de la fiction infâme de la race. Voilà pourquoi dans cette campagne je rends coup pour coup à la représentante du parti de la haine. Celle que j’ai choisi ce soir de ne pas nommer parce qu’au fond elle est innommable. Celle qui m’attaque devant les tribunaux non pas pour je ne sais quelle prétendue diffamation, mais bien en réalité parce qu’elle ne supporte pas la vision de la France que je porte.

A elle et à ses partisans je veux dire tranquillement : nous sommes chez nous. Nous sommes chez nous, nous les français et les françaises, métèques venus des quatre coins du monde pour faire France, nous les métis et les métisses, nous les immigrés qui travaillons sur les chantiers et nous cassons le dos pour ériger des bâtiments. Nous sommes chez nous, nous les bretons, les corses, les occitans, nous les polak, les portos, les ritals et les espingouins, nous les youpins, les nègres, les bougnoules, nous les norvégiennes ménopausées, nous l’Europe nous le monde, nous la planète parce que nous sommes la liberté d’aimer, l’égalité devant la loi, et la fraternité dans la République. Nous sommes chez nous.

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Je veux que chacun et chacune d’entre vous se sente concerné personnellement par le combat qui vient.

L’acte de refuser le monde tel qu’il est procède toujours d’abord d’une prise de conscience individuelle.

Ensuite on essaye de faire nombre, entrainement à d’autres à partage nos vues. Ensuite seulement, on tente de se donner de la force en se trouvant des jumeaux en rébellion et des sœurs en insoumission.

Ensuite seulement, une fois qu’on s’est dressé seul face au désordre du monde, Il s’agit de prendre sa place dans une généalogie de la résistance, de s’inscrire dans une histoire, dans un mouvement, dans un souffle collectif capable de changer le cours des choses.

Ce mouvement, je l’ai trouvé avec les écologistes qui sont les porteurs de la remise en cause la plus profonde du fonctionnement de notre modèle de développement. C’est avec vous que je me sens bien, que je me sens capable de mieux résister aux forces de l’argent pour offrir une autre politique aux habitantes et aux habitants de ce pays.


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Je vois des incorruptibles, des lanceurs d’alerte, des éveilleurs de consciences, des vigies, des empêcheurs et des empêcheuses de bétonner en rond.

Ici, j’ai rencontré ces héros ordinaires que j’aime tant. Ceux pour qui désobéir est un risque bien moindre que se taire, ceux qui veulent que les choses changent, ceux qui pensent que la gauche est vraiment la gauche quand elle s’affronte à la loi de l’argent au lieu d’y céder, bref ceux qui veulent autre chose que la simple alternance par défaut et exigent que la transition écologique commence de toute urgence, bref celles et ceux qui veulent le vrai changement et soutiennent ma candidature pour bousculer l’ordre établi.

S’engager c’est se projeter vers le monde en disant « j’ai compris » et partageant avec autrui ce qu’on a compris se sentir responsable d’une part du destin commun.

Alors laissez moi partager encore un peu avec vous, vous qui m’avez tant soutenu et qu je tiens à remercier avec chaleur.

Laissez moi vous dire ce que j’ai compris, ce que j’ai appris dans toute ma vie de juge, quand j’ai du affronter les forces dominantes pour démêler l’écheveau de mensonge et de corruption qui se présentait devant mes yeux incrédules.
C’est un secret terrible. Et une fois que vous l’avez regardé en face ce secret, votre vie ne peut en être que bouleversée.

Ce que j’ai appris tient en une phrase : « ils n’ont aucune limite »

Ils n’ont aucune limite et ne reculent devant rien.

Ceux qui pensent qu’une mallette de billets vaut plus qu’un million de bulletins de vote sont prêt a tout : subornation de témoins, crimes divers et variés, déstabilisation d’états indépendants, menaces et coups de force sont leurs méthodes quotidiennes.

L’appât du gain les met en mouvement, le taux de change est le seul arbitre de leur choix, l’obsession du profit leur seule morale.

Au fond Nicolas Sarkozy n’aura été que leur jouet involontaire, leur meilleur allié, le zélé serviteur d’un monde qui le fascine, prêt à tout
pour en être.

Prêt à tout, même à tricher.

Je pèse mes mots, et je le dis en conscience : au final le Sarkozysme n’aura été qu’une vaste supercherie, une escroquerie réactionnaire, un abus de pouvoir basé sur un abus de faiblesse.

Enfin, voilà, moi, les extraits qui m'ont le plus marquée.

En fait, je vais vous dire.

Ce qui me navre, moi, quand je parle d'Eva Joly, donc, de politique, en relation avec cette campagne, c'est de constater, que pour beaucoup de gens, qui souffrent, la quasi résignation, elle semble être le seul comportement qui vaille.

Moi, et les écologistes, ce sont à eux, que nous pensons, réellement, contrairement à Sarkozy, qui ce crétin, hier soir, dans son meeting, a eu le culot de parler de la souffrance, en disant que lui, "avait la solution", à leur sujet, alors que nous savons tous, qu'il n'est soucieux, que de voir sa cohorte de copains, se servir, au détriment des plus démunis.

Et voir ainsi la résignation, chez les électeurs, me navre, au plus haut point.
Il ne faut pas oublier qu'Eva Joly, c'est une femme d'expérience, qui par les combats qu'elle a menés, a expérimenté, au sens le plus épidermique qui soit, à quel point, la classe politique, du capitalisme à outrance, et du productivisme, était capable de broyer l'individu, avec les retombées sociales, et psychologiques, que l'on sait.

Je dois vous dire une chose.

Je suis l'inspiratrice, moi, du DVD des restos du cœur. Bref "c'est accessoire".
Mais ayant été aussi bénéficiaire, j'ai eu l'occasion de discuter, avec d'autres bénéficiaires, qui comme moi, avons mangé grâce aux restos.
Puis chaque semaine, après avoir rempli notre sac, on nous offrait un coup à boire, pour nous réconforter.
Et j'ai eu l'occasion de discuter, avec un monsieur, dans la mouise.
Il a passé l'hiver, à dormir dans sa voiture. (je vous recommande, à ce sujet, "Louise Wimmer", dont je suis l'inspiratrice).

Bref.
Et bien en discutant avec lui, je lui expliquais, moi, ce que j'envisageais, ce que je pensais, au sujet du travail de jardinier, parce que j'ai des projets, dans le secteur, sachant qu'une demande existe, et que la formation professionnelle, elle, n'est pas là, pour y répondre...

Et ce que j'ai vu, moi, c'est un homme tellement abattu, qu'il n'était même plus capable, lui, de se projeter, en quoi que ce soit, dans un avenir professionnel, tellement sa détresse était palpable.
Ce que je veux dire, en vous expliquant celà, c'est que rien que pour lui, il est de notre devoir, de prendre, la moindre graine d'Espoir, qui soit en train de pousser, ces derniers jours, et de la porter, afin que cette détresse là, soit le moins présente possible.

Oui, hier soir, j'ai reconnu, quelques tournures de phrases, ou quelques jeux de mot, un clin d’œil à la chanson française, à cause du "methèque" de Moustaki, qui sont inspirés par moi, comme moi, je me suis inspirée d' Eva Joly, quand j'ai du lutter, comme vous le savez, contre ce que vous savez.
C'est mon instinct, qui m'a guidée vers elle, et être, même si c'est pour une toute petite partie, l'inspiratrice, d'une femme telle qu' Eva joly, est l'une des choses dont je sois le plus fière, qui me soit arrivée, depuis ces dix dernières années.

Je vous suggère, si vous le voulez bien, de faire circuler ce mail, le plus possible, autour de vous.
Françoise Niel Aubin.



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Version imprimable | Actualités | Le Mercredi 18/04/2012 | 1 commentaire


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