S'identifier - Contact

Elle s'appelait "Ksenia Popovitch", épouse Bénard.

Pour ceux qui viennent me lire, depuis un certain temps, ils la connaissent. Elle était venue, passer quelques jours, il doit y a voir un an, ou un peu plus, à l'époque où ils vivaient encore dans leur maison, à Motteville, et que mon beau père, lui, était allé à l'hôpital.

Mots-clés :

 Hier, justement, j'écrivais, à son sujet... J'écrivais un sketch. C'est une chose que je ne fais jamais. J'y pense, souvent. Il me vient des blagues, des sortes de conversations, à bâtons rompus.

Et là, voilà.... Une petite mélodie simple, quelques mots, posés, parmi des "lalalala", par Thomas lui même, pour me mettre le pied à l'étrier, et voilà. J'y étais.
 Le sketch, je l'avais décidé, hier, s'appellerait " Roland et Ksénia".

 Alors, je l'ai écrit.

 Hier soir, il était ficellé, il m'amuse beaucoup. Je suis un peu dubitative (non non, ça n'est pas "un gros mot"), au sujet de la chute... Mais voilà. Thomas attend une chanson, je lui livre un sketche. J'espère qu'il ne sera pas deçu.

 Je vous pose une les dernières photos que j'ai pu prendre de Ksenia, à la maison, à Mesnil Panneville.






    Son mari, "Roland", lui, était décédé, il y a quelques mois, mort de chagrin, suite à la maladie d'Alzheimer de sa femme, qui ne vivait plus que dans son monde parallèle, cherchant même le moindre mot, qu'elle ne pouvait qualifier que de "machin". Alors, la moindre phrase était "je machine des machins", puis elle s'enervait, de ne pas parvenir à dire quoi que ce soit d'autre. Bien sûr, depuis longtemps, elle ne reconnassait plus personne de son entourage.

 Puis une fois mon sketche écrit, hier, le téléphone a sonné.

 Mon mari au bout du fil, me dit: "la maison de retraite m'a appelé, ce matin. A 5h du matin, ils ont constaté qu'elle était décédée".

 Et bien, j'en connais un là haut, qui doit bien jubiler... Avec ses grosses joues de hamster. C'est son mari. Enfin, enfin, enfin, enfin, enfin, enfin, elle lui est revenue. Lui qui avec les anges n'attendait que cela.




Mots-clés :

Version imprimable | Actualités | Le Mardi 26/04/2011 | 2 commentaires


Commentaires

Oui, je me rappelle de ce monsieur qui est mort d'épuisement, suite à la maladie de sa femme. Tu en avais parlé.

On dirait que tu as senti sa fin, en te mettant à écrire sur elle. Un pressentiment d'artiste ? Un touchant au revoir en tous cas, que de lui dédier quelques lignes au moment où elle s'éteint.

 


Claire | Le Mardi 26/04/2011 à 22:18 | [^] | Répondre

Et bien, oui, écoute... C'est vraiment étrange.

salpiglossis  Bonjour, Claire.
 Et bien oui, c'est bizarre, n'est ce pas.
 Mais tu sais, c'est encore plus qu'étrange. Car elle même,  de son vivant a été pour beaucoup responsable du fait que je n'ose pas, moi, Françoise, assumer mon statut d'artiste, au sein de mon foyer.
 
   Quand j'étais peintre sur soie, au debut de mon mariage, elle m'avait carrement dit que je mettais mon couple en péril, enfin, non, c'eut été plutôt courageux, d'oser me le dire en face, c'était beaucoup plus sournois, et méchant, avec des allusions, des pics bien ciblés, etc.... Pendant 30ans, de la sorte, elle était quasiment la dernière personne à qui j'aurai pu confier mes tourments d'âme d'artiste, et là, au moment où j'envisageais de lui rendre hommage, enfin, oui, vraiment, je crois que j'ai commencé à ficeller mon truc la veille de sa mort, elle est décédée à 5h du matin, et je terminais de peaufiner ça le matin même... J'avais dit à Thomas que je lui envoyais pour midi, environ, chose que j'ai faite. Et mon mari m'a avertie dans l'après midi. C'est vraiment halluciant.

 Je trouve ça tellement incroyable, que ma Fille Clémentine étant venue, hier après midi, je ne lui en ai même pas parlé, elle aurait trouvé ça bizarre.  je suis suffisemment une légère source d'inquietude pour elle, c'est pas la peine que j'en rajoute.

 


salpiglossis | Le Mercredi 27/04/2011 à 09:44 | [^] | Répondre

Archives par mois