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Dans quelques heures, "la dinde"...

Alors, là, vous dites "merde, et bien dis donc, qu'est ce qu'elle peut être conformiste, aujourd'hui...

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 Non mais, ça va pas non ?... Non mais, pour qui est ce que vous me prenez ?...

La dinde, la dinde. D'abord, en général, dans mon histoire, je crois bien (enfin, je n'en suis pas certaine, à vrai dire...) que les seule entières que j'ai mangées, ce sont ceux (les dindons) et celles que nous avions élevées, mon mari et moi... Et croyez moi, c'était toute une histoire.

  Histoire que je m'empresse, si si, de  vous narrer, bien sûr...
 Pour commencer, il faut savoir qu'élever des dindes, c'est un placement financier, à part entière, vu que pour en élever une il faut compter 100kl de céréales. J'entends par là, bien sûr, un élevage naturel, le seul digne d'intérêt, à mes yeux.
 
 Ensuite, nous les achetions tous jeunes, à quelques semaines, car les acheter poussins est fort déconseillé, car c'est un animal très fragile, étant petit.

 Soit. Chaque bestiole doit faire environ 200 ou 300g, je ne sais pas . On les dit alors "avant la crise du rouge".

 Car le dindon a une protubance, sur le nez, qui a à voir avec le sexage. Bon, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il un gros testicule sur le nez qui pendouille, mais toujours est il que ce truc, là, se developpe au moment de la maturité séxuelle. Et là, je vois toute la hordes femme qui viennent me lire, entrer dans une transe..... Calmez vous mesdame. Ca n'est qu'un penis un peu bizarre, er rien de plus....

 Bon, alors, chaque matin, ces chers petits avaient dormi avec les poules et les coqs... Il fallait leur donner du poivre, ou bien alors, des orties , (mais les notres n'y touchaient pas...)ou bien un aliment tout prêt, du secteur industriel.

 Donc, une fois avalées plusieurs grosses becquées de ce poivre, ils se mettaient à devenir tout rouges, enfin, autour de la tête.  On eut dit que ça les excitaient complètement. Bon, je l'admets, il m'est arrivé, aussi, occasionnellement, de faire un peu d'efeuillage, devant eux, ce qui avait pour effet, bien sûr, de mettre leurs sens en émoi....

 Enfin, chaque matin, en apportant le poivre, je longeais la clôture, et je leur faisais des "glouglouglouglou...." auxquels bien sûr, ils répondaient, avec la courtoisie dont seul un dindon étéroséxuel peut  faire preuve.

 Puis ces chers petits ont grandi. Avec le temps, ils avaient pris l'habitude de se "juquer" au dessus de la porte du poulailler, ainsi que dans les pommiers, dans lesquels les poules cayennes, elles aussi, avaient l'habitude de dormir.

 Mais ce qui était fort drôle, c'est que les petites poules, elles, ne posaient pas de problèmes, car elles étaient légères. Mais les dindons, au moment de l'abattage, faisaient au moins6 ou 7 kl.... 7 kl, ce fût nôtre maximum, pour un dindon. Alors, imaginez la scene, quand ils prenaient leur envol, pour lse poser dans les pommiers. les branches, alors, s'baisaient de un metre ou deux.

 Puis quand même, après en avoir vendu quelques uns, dans la famille, nous en avions  gardé un , pour notre pomme....
 
  Alors, je vous explique. Le dindon, disais je, à ces trucs cornés, tout autour du cou. Le problème était de le saigner, puisque c'est une viande blanche.
 
 Mon mari tenait donc le corps du dindon, et la tête. Moi, je tenais le couteau, super affuté, pour lui couper la tête.... et que je coupe, et que je coupe. Impossible....  La peau était aussi épaisse que du cuir, mais pas de l'agneau, hein, du gros cuir, quoi.
  Impossible.
  J'insistais, lourdement; pas la moindre trace de coupure. Incroyable... Comme mon mari et moi, étions tous les deux novices dans ce genre de choses, on ricanait comme des gamins. Car enfin, bordel de merde ! il fallait bien y arriver !

   "Une heure après, le dindon était toujours vivant"...

 En fait, on se marrait, parce qu'on se racontait en même temps le canrd de Robert l'Amoureux... puis l'histoire du canard auquel on coupe la tête, et qui continue à courir.

 Comment faire . Car quand même, on avait pris le billot, avec lequel Stéphane éclatait du bois, hein... Et là, je lui dis. (ce fût toujours moi, en trente ans, qui prenait toujours la "bonne" decision, en pareilles circonstances....)
 Va chercher la serpe....

 Je précise que notre serpe, à nous, comme celles du pays de Caux, ne sont pas crochues, au bout, sinon, ça n'aurait pas marché...
 
 Et voilà. On y est enfin arrivés, de cette façon. Mais entre le moment où on a commencé à la travailler au couteau, et le coup de serpe fatidique, il s'était bien passé un quart d'heure. D'ailleurs, c'est très simple, dans la campagne profonde qui était la nôtre, j'avais entendu le dindon chantonner: "Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi"....

 Enfin, voilà... Ce fût fait. Et c'est ainsi que monsieur et madame Stéphane Bénard, (ho, la vilaine, elle denonce...) au fin fond de leur petite chaumière, il doit y avoir 25 ans, environ, ont abattu leurs dindons... Le plus gros (7kl), nous l'avons découpé, il ne serait jamais rentré dans aucun four. Je me souviendrai toute ma vie, je crois, de l'allure de la bestiole, une fois tué, vidé plumé, et attendant la découpe.... J'ai vu de drôles de choses, pendant ma vie d'avicultrice, mais la vue de ce dindon, là, je vous jure que ça marque. Parce que la morphologie d'un dindon, ou d'une dinde, n'est pas du tout comme celle d'une autre volaille. Le "bateau" est très haut. Alors il devait faire environ 80cm de long, sur 60 de large,  et 50cm de haut. Ca devait être ça, environ. Enfin, une superbe bête, quoi... Un plus petit, s'était vu rôtir, pour Noël, dans le four du boulanger, à Freville, quand le cousin de mon mari était installé là bas...

 Alors voilà vous connaîssez, maintenant, mes histoires de dindes. Alors que vous m'accusiez, moi, de manger de la dinde, qui plus est parfaitement inconnue de ma superbe personne, comme ça, comme un dindon "lambda", non, vraiment, c'est imposiible. Ou plutôt, parfaitement inenvisageable. Que je glousse, soit !, que je fasse la dinde, oui, que je fasse les deux en même temps, pas de problème ! Mais la manger, non, non, au grand jamais.


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Version imprimable | Actualités | Le Jeudi 23/12/2010 | 2 commentaires


Commentaires

Rhoo, tu nous feras toujours rire !

T'éfeuiller devnt le dindon ! Non mais !

Moi aussi ça me fait rire ces bestioles. Il y a queqlues années, Léna devait avoir 2 ou 3 ans, il y avait un dindon et sa dindonne pas très loin de chez nous alors on allait lui dire bonjour pour rigoler un bon coup. Je ne sais pas comment causent les dindons habituels mais celui-ci faisait "Glouglouglouglou puis finissait pas Puf !" Tordues de rire à chaque fois. Ma petite l'imitait.

Ca ma rappelle aussi un sketch de Magdane qui disait "Elle pleurait la dinde". Ca me faisait mourir de rire quand j'étais gosse. Je passais des heures à le répéter à ma grand-mère juste pour qu'elle n'en puisse plus. Je la faisais "damner" comme elle disait.

Dans les Ardennes, on ne dit pas "juquer" mais "joquer" ou "jouquer".


Ca me rappelle aussi un sketch de M. Bean qui se passe au moment de Noël. Il a acheté pour lui et son unique fiancée, une énorme dinde. A un moment, il enfonce de la farce et perd sa montre dans le corps de la dinde alors il enfile sa tête pour retrouver la montre. Et bien sûr se retrouve coincé au moment où son invité arrive. C'est très bête mais irresistiblement tordant, comme toujours avec M. Bean. Tu connais ?


Comme quoi, la dinde, on croit que c'est un aliment mais avant tout, c'est un truc pour bien rigoler !


Au fait, il était bon ton dindon ?



 


Claire | Le Jeudi 23/12/2010 à 19:06 | [^] | Répondre

Re:

salpiglossis  Oui oui, bien sûr, qu'il était bon on avait fait des escalopes (et pas escapoles, comme j'avais écrit !)... Puis du sauté, aussi.

 Pour la dinde, et bien oui, mister Bean, je connais ce truc à aussi. C'est vrai que c'est irresristible, ce qu'il fait. En fait, son comique est trè basé sur le côté lunaire, complètement décalé, par rapprt aux autres, et c'est vraiment tordant.  J'aime beaucoup le sketche, aussi, où il est en rang d'oignon, avec d'autres hommes. Puis y'a plein de trucs, infimes, qui ne collent pas, côté vestimentaire. C'est irresistible. En fait, ce qui est marrant, c'est le creccendo, à chaque fois, une situation en amène une autre, puis une autre, puis une autre, et c'est tordant.

 Sinon, pour la dinde, c'est dans le feuilloton américain, aussi, avec le maire de New Yok... Je cherchais le nom, c'est "Spin City", c'est une série que j'adore. Et le coup de la dinde, aussi, eux l'avaient fait.

 mais il est vrai qu'à simplement regarder une dinde, il ya à dire. c'est une bestiole qui semble tellement amusante, pour peu qu'on n'ait pas peur du ridicule en les imitant, bien sûr.

 


salpiglossis | Le Jeudi 23/12/2010 à 19:27 | [^] | Répondre

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